Encore en construction, le réseau Grand Paris Express entraîne une envolée des prix de l’immobilier dans les zones proches des futures gares du réseau. Le phénomène est d’autant plus notable que la valorisation des biens stagne, voire diminue au cœur de la capitale depuis le début de la crise sanitaire après des années d’inflation. Gain d’attractivité des quartiers proches des futures gares Le réseau Grand Paris Express vise à simplifier les déplacements entre la Ville Lumière et le reste de la région. Les liaisons devraient être opérationnelles à partir de 2025 à 2030. Mais depuis le lancement du chantier, les professionnels de l’immobilier constatent une Forte hausse des prix des logements situés dans un rayon de 800 mètres autour des nouvelles stations. D’après une étude réalisée par une plateforme d’estimation en ligne, reprise par le quotidien Le Parisien, De juillet 2020 à juillet 2021, les biens concernés se sont enchéris de 2,8 % en moyenne. Au cours de cette période, les prix des habitations dans les plus grandes villes de France ont crû dans des proportions identiques. Les auteurs de l’étude expliquent cette tendance par un « gain d’attractivité de secteurs initialement peu plébiscités des potentiels acquéreurs », gain permis par la réduction des temps de trajets vers et en provenance de la capitale. Ralentissement de la hausse dans certains secteurs Le mouvement a toutefois tendance à se tasser dans certains quartiers, où le taux d’augmentation des prix s’élevait à 4,6 % sur un an en janvier 2021. Les ralentissements les plus marqués sont observés dans les alentours de Bois-Colombes, Nanterre-La Folie ou Saint-Cloud. Dans ces communes des Hauts-de-Seine, les prix de l’immobilier avaient auparavant enregistré une hausse à deux chiffres. La tendance épargne néanmoins d’autres endroits, notamment en Seine-Saint-Denis. Des taux d’accroissement de 12,6 % et 11,1 % respectivement ont été constatés à proximité des stations Stade-de-France et Saint-Denis-Pleyel. En comparaison, à Paris intra-muros, la cote des logements est en baisse de 1,8 % sur 12 mois. En dépit du coût des biens, la demande reste forte sur les différents axes du réseau. Les acheteurs cherchent à profiter des taux d’intérêt très attractifs actuels, avec une moyenne toutes durées confondues à 1,05 % (hors assurance de prêt).