Le débat sur l’instauration de la résiliation infra-annuelle du contrat de l’assurance de prêt immobilier n’est pas clos. Pour les assureurs alternatifs et tous les acteurs économiques qui partagent leurs visions, la bataille continue tant que le marché reste verrouillé par les banques, rendant tout changement d’assurance difficile pour les emprunteurs. Dans cette optique, quelques acteurs du secteur ont décidé de créer une association baptisée Apcade (Association pour la promotion de la concurrence en assurance des emprunteurs). En effet, la libéralisation du marché ne peut pas jusqu’ici s’appliquer de manière effective en dépit des textes de loi mis en place pour la favoriser. Ceci est dû à l’attitude déloyale des banques visant à dissuader les emprunteurs de choisir une délégation d’assurance. Une initiative pour contrebalancer le poids des banques Jusqu’à maintenant, les acteurs concernés par l’assurance emprunteur n’ont pas mené des actions collectives afin de contrer les pratiques anticoncurrentielles des banques. ImportantLa création de l’Apcade constitue ainsi une initiative commune pour contrebalancer le poids des banques. Son objectif principal est d’apporter plus de matière au débat et de rééquilibrer le rapport de force entre les banques et les emprunteurs. Selon un des dirigeants de l’association qui regroupe Allianz, Aviva France, Maif, Malakoff Humanis, MACSF, MNCAP et Aéma Groupe, il est de rigueur d’instaurer la RIA sans condition et d’informer convenablement le souscripteur par l’affichage du TAEG hors assurance. Le coût de l’assurance sur les premières années du prêt devrait également y figurer clairement, et en cas de changement d’assurance, il faudrait supprimer l’avenant au contrat de crédit. Afin d’assurer le succès de ses démarches, l’Apcade va mettre l’accent sur le lobbying et les communications ciblées et publiques. Les courtiers hésitent encore à rejoindre le mouvement Selon ces assureurs alternatifs, l’association a besoin de la contribution des acteurs concernés, en particulier celles des professionnels du courtage et des associations de défense des consommateurs. Ils déplorent néanmoins le manque d’enthousiasme des courtiers, lequel s’explique par la peur d’être aliénés par les banques. En dépit de cela, les nombreuses actions de sensibilisation menées par ces professionnels jusqu’ici témoignent de l’intérêt qu’ils portent à ce dossier sensible.