En octobre, de nouvelles baisses sur des taux de crédit immobilier déjà très faibles sont enregistrées. Pour autant, l’accès au financement n’est pas aisé en raison des règles d’endettement fixées par le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF), mais aussi par la forte augmentation de l’apport personnel réclamé par les banques. Des taux d’intérêt toujours très bas Le crédit immobilier n’a jamais été aussi bon marché. D’après l’Observatoire Crédit Logement/CSA, La moyenne est tombée à 1,05 % en septembre (Hors coûts de l’assurance emprunteur). Le prêt se négocie à 1,16 % sur 25 ans, et à moins de 1 % sur toutes les autres durées. Des décotes supplémentaires sont même accordées aux porteurs des dossiers les plus solides. Grâce à ces conditions très attractives, la demande reste très soutenue en dépit des conséquences économiques de la crise sanitaire. ImportantIl reste que de nombreux emprunteurs se heurtent aux dispositions imposées par le (HCSF) sur le critère du plafond d’endettement (35 % au maximum) et de la durée de remboursement (27 ans au plus). Même avec des revenus élevés, certains se retrouvent exclus du marché du crédit. Et cela sans compter que ces normes deviendront juridiquement contraignantes à compter du 1er janvier prochain. Un apport personnel toujours plus élevé L’Observatoire Crédit Logement/CSA relève un autre obstacle de taille : le taux d’apport toujours plus important réclamé aux acheteurs par les prêteurs. Rappelons que depuis 2020, ImportantCette contribution de l’emprunteur est redevenue incontournable pour décrocher le financement souhaité. Auparavant, les banques réclamaient au minimum 20 % du prix d’achat du bien afin de couvrir les frais de notaire. Au troisième trimestre 2021, par rapport à la même période en 2019, le taux d’apport personnel a bondi de 31 % sur le segment de l’ancien. Désormais, son niveau est proche de celui de 2010, qui correspond à un pic historique. Cette exigence contraint de nombreux ménages à renoncer à leur projet d’acquisition immobilière, faute d’épargne suffisante. Les jeunes primo-accédants sont les plus pénalisés par ce changement qui s’ajoutent aux facteurs de solvabilité. Et la situation ne semble pas près de s’améliorer : après une remontée de 11 % l’an dernier, l’Observatoire Crédit Logement/CSA constate une progression de 12,4 % depuis début 2021. Sur le marché du neuf aussi, la tendance est à la hausse, mais à un rythme plus modéré.