En 2019, les organismes de crédit cherchaient à attirer le maximum de clients et se montraient particulièrement laxistes dans l’attribution des prêts. Mais les recommandations du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) et surtout la crise sanitaire ont changé la donne. Les établissements prêteurs semblent aujourd’hui beaucoup plus sélectifs et privilégient les meilleurs profils. Une bien mauvaise nouvelle pour les travailleurs en CDD qui vont devoir batailler dur pour décrocher un financement. Les travailleurs en CDD seront pénalisés davantage Bien avant les recommandations du HCSF, du temps où les crédits immobiliers étaient quelque peu « bradés », les emprunteurs détenteurs d’un CDD avaient déjà très peu de chances de décrocher un financement. À cause des nouvelles restrictions et de la crise économique engendrée par la pandémie de Covid-19, leur situation a empiré. Avant la pandémie, plus précisément en 2018, ils représentaient 1,7 % des prétendants aux prêts. Ce pourcentage est retombé à 1,3 % en 2019, puis à 1,2 % en 2020. Important Ces chiffres sont la preuve que les banques sont peu enclines à prêter à ce type de profils. Cette réticence a d’ailleurs été exacerbée par les difficultés financières rencontrées par les établissements du fait de la crise. Pas vraiment d’éclaircies à espérer Le Haut conseil de stabilité financière a récemment revu sa position vis-à-vis des restrictions et a décidé de les assouplir. Pour autant, la situation des emprunteurs en CDD reste compliquée, les banques ayant décidé elles-mêmes de garder leur posture très sélective. De plus, pour minimiser les risques, les établissements sont nombreux à avoir revu à la hausse le coût de l’assurance de prêt immobilier. Ceci conduit la plupart du temps au dépassement du taux d’usure, auquel cas le financement ne peut pas être accordé. La situation des emprunteurs en CDD qui empruntent en couple est un tout petit peu moins complexe. Les chances d’obtention sont même accrues lorsque l’un des emprunteurs est en CDI. Pour information, à l’heure actuelle, le CDD représente 12 % des contrats de travail signés en France. D’après une enquête, malgré l’absence de revenus réguliers, les travailleurs indépendants ont plus la faveur des banques lorsqu’il s’agit d’obtenir un financement de projet immobilier.