S’il y a bien une chose qui a marqué bon nombre de Français au plus fort de la crise, c’est le fait d’avoir vécu le confinement dans un appartement de moindre surface et, de plus, sans espace extérieur. À l’instar des propriétaires, nombreux sont les locataires à s’être rendu compte que le confort de leur logement est désormais loin de leur convenir. Une forte envie de changer d’air Pendant le confinement, beaucoup se sont sentis à l’étroit, notamment les citadins habitant un immeuble sans accès à un quelconque espace extérieur. La situation est d’autant plus pesante pour les locataires. D’après un sondage récent, 60 % d’entre eux souhaitent quitter leur appartement pour chercher une résidence ailleurs, plus éloignée de la ville et, si possible, dans une maison avec un jardin. ImportantLes locataires seraient même prêts à partir dans des zones beaucoup plus reculées, en milieu rural si ladite localité jouit d’une bonne couverture internet pour pouvoir télétravailler. 34,5 % des locataires se disent prêts à déménager dans les 6 prochains mois. Devenir propriétaire n’intéresse pas vraiment la majorité Si l’envie de changer de cadre de vie est réelle chez les locataires, celle de changer de statut et de devenir propriétaire l’est un peu moins. En effet, seulement 40 % des locataires fatigués du confinement souhaitent se lancer dans une acquisition. Les autres préfèrent tout simplement déménager. Ils sont refroidis, entre autres, par les conditions d’octroi de financement qui ont été renforcées. Plus frileuses depuis la crise sanitaire, les banques ont, en effet, refermé de nouveau le robinet du crédit. Pour limiter les risques auxquels ils s’exposent, les établissements bancaires ont, notamment, revu à la hausse la prime sur l’assurance prêt immobilier. Ceci a eu pour conséquence d’exclure les ménages modestes du marché, lesquels sont victimes du dépassement du taux d’usure. 12 % de ceux qui sont réticents à l’idée de devenir propriétaires évoquent d’ailleurs cette difficulté d’obtention pour justifier leur inertie. 4 % avouent que l’endettement provoqué par ce projet les terrifie. Le télétravail, une condition sine qua non Que ce soit l’envie de devenir propriétaire ou seulement de changer de cadre de vie, les projets des locataires reposent essentiellement sur la poursuite du télétravail. En effet, dans l’éventualité où l’humanité serait parvenue à terrasser le virus, et si le retour au bureau était rendu obligatoire pour les travailleurs, les zones rurales tellement prisées pourraient de nouveau être désertées.