Le secteur de la construction neuve reste en grand danger, d’après la Fédération Française du Bâtiment (FFB). En plus du faible nombre de permis de construire accordés et des mises en chantier, le prix de nombreux matériaux augmente et certains sont en rupture d’approvisionnement. Les professionnels redoutent l’impact sur les délais et le coût final. La FFB rappelle ses préconisations pour la relance de la construction neuve Les chiffres de la FFB montrent une Baisse de 9 % des permis octroyés en glissement annuel sur trois mois à fin janvier. Pourtant, leur nombre avait déjà accusé un repli de 15 % l’an dernier. Sans mesures urgentes et fortes, l’organisation professionnelle redoute une chute en dessous du seuil des 300 000 logements commencés en 2021-2022. Pour soutenir les primo-accédants qui privilégient un logement neuf, elle rappelle sa proposition de mettre en place un crédit d’impôt pour les cinq premières annuités de crédit. Elle préconise en outre la majoration exceptionnelle de l’avantage fiscal associé au dispositif Pinel afin d’encourager les investisseurs en locatif. Une autre proposition concerne une aide visant à compenser la hausse du prix des maisons ou des appartements dus à l’entrée en application de la norme RE 2020 à compter de 2022, surtout pour les acheteurs modestes. Important Pourtant, la demande reste forte et la conjoncture est favorable à la concrétisation des projets immobiliers des ménages. Les taux d’intérêt, notamment, sont toujours très avantageux, avec une moyenne à 1,14 % toutes durées confondues en mars (hors frais annexes et coût de l’assurance d’emprunt immobilier). Les professionnels s’inquiètent de l’impact des surcoûts et des retards S’agissant des surcoûts dans la construction neuve, les professionnels également pointent du doigt l’explosion du coût des matières premières depuis la fin 2020. Selon les données de la FFB à fin janvier 2021, Les tarifs habituels de plusieurs métaux (aluminium, plomb, zinc) ont augmenté de 4 % en glissement trimestriel. La hausse est encore plus marquée pour le cuivre (+6,6 %) et l’acier (+7,6 %). Dernièrement, ce sont le bois de construction, les produits plastiques et au polyuréthane qui sont concernés par la flambée des prix, à laquelle s’ajoutent des problèmes d’approvisionnement. Et le mouvement risque de s’étendre aux équipements techniques avec puces électroniques intégrées ou comportant des éléments en silicium. Deux points clés inquiètent les acteurs du secteur dans l’immédiat. D’une part, l’impact de ces frais sur le prix de revient du logement risque de désolvabiliser bon nombre de clients. D’autre part, l’indisponibilité des matériaux est synonyme de retards et donc de pénalités, alors que la plupart des contrats sont conclus par les entreprises à prix fermes. Dans le but de les protéger, la Fédération réclame le gel temporaire des pénalités de retard applicables à la construction d’une maison ou d’un appartement en VEFA. Lors du premier confinement, des ordonnances avaient été prises dans ce sens.