En dépit de la crise, de nombreux Français nourrissent le rêve de changer de logement ou tout simplement de devenir propriétaires de leur résidence principale. Malgré des taux immobiliers restés relativement bas, les ménages sont désormais en quête de « bons plans », leurs finances ayant été grandement fragilisées, notamment par le chômage partiel. L’acquisition d’un ancien logement social apparait comme une solution pertinente. Des opportunités à saisir À un moment ou à un autre, les organismes en charge des logements sociaux et HLM procèdent au renouvellement de leur parc immobilier. À cette occasion, les immeubles d’habitation collective sont mis en vente à des prix obligatoirement inférieurs à celui du marché. Il s’agit d’une opportunité à saisir pour les ménages modestes. D’autant que ce type de biens nécessite bien moins souvent des travaux de remise aux normes. Généralement, ils obtiennent des notes élevées (A, B ou C) au diagnostic de performances énergétiques (DPE). Pour rassurer davantage les éventuels acheteurs, une étude récente affirme que 85 % des locataires des HLM s’y sentent bien. Un frein pourrait être l’assurance prêt immobilier qui est devenue un peu plus chère depuis la crise, les banques cherchant à minimiser les risques pour ne pas aggraver leur situation déjà assez précaire. Mais le prix du bien ainsi que les taux d’emprunt compensent cette légère inflation. L’autre obstacle de taille qui détourne les aspirants à la propriété de ce type de logements est la mauvaise réputation qu’ils traînent. Dans l’imagerie collective, les HLM sont associés à la précarité et à l’insécurité, deux caractéristiques qui ne se vérifient quasiment plus à l’heure actuelle. Congé pour vente : les locataires sont prioritaires Qu’il s’agisse d’appartements dans un immeuble ou bien de maisons individuelles issues d’un même parc, le propriétaire ne peut pas vendre une résidence qui n’est pas encore vacante. Avant de mettre le bien sur le marché, il devrait le proposer aux locataires en place. L’article 10 de la loi du 31 décembre 1975 accorde en effet au locataire la priorité sur la vente. Important Les occupants des logements du parc immobilier géré par l’organisme HLM restent donc prioritaires pour une éventuelle acquisition. Pour les informer de la transaction, la mise en vente doit être affichée en clair au sein du parc. Si aucun des occupants ne manifeste un intérêt pour le rachat, le bailleur pourra alors céder le bien à d’autres acquéreurs.