Au printemps 2020, le confinement strict imposé à travers la France a stoppé net la production de prêts immobiliers. L’activité a repris à la mi-mai et n’a plus faibli malgré les deux autres épisodes de restrictions qui ont suivi. Bien que les chiffres de mars 2021 montrent une progression, l’encours reste inférieur à son niveau d’avant-crise. Une évolution positive de la production sur les mois de mars 2020 et 2021 En mars 2020, aussi bien les agences immobilières que les études des notaires sont restées fermées à cause du confinement. Cette période a entraîné le report de nombreux projets immobiliers et une chute de la production de crédits à l’habitat. Depuis la reprise, l’activité sur le marché de la pierre a repris et ce dynamisme se reflète sur les chiffres des prêteurs. En effet, si l’on met en concurrence les bilans des mois de mars 2020 et mars 2021, le volume de transactions conclues a progressé de 33,5 %, tandis que l’encours total de prêt à l’habitat a augmenté de 29,3 %. Pour autant, ImportantLes données indiquent que les performances d’avant la crise sont loin d’être égalées, et ce malgré les conditions d’emprunt favorables actuelles. En effet, le taux d’intérêt moyen des crédits immobiliers se situe à un peu plus de 1 % hors frais additionnels et coût de l’assurance de prêt immobilier. Les performances de 2021 encore inférieures à celles de 2020 Les professionnels du marché avancent plusieurs raisons à l’évolution de la production entre mars 2020 et mars 2021 et recommandent d’analyser les faits sur une plus longue période. Ils rappellent ainsi que L’an dernier, l’application des recommandations du Haut Conseil de stabilité financière avait pesé sur les chiffres des trois premiers mois. Pour mémoire, il s’agit du plafonnement du taux d’endettement à 33 % et de la limitation de la durée de remboursement à 25 ans. Ce durcissement des règles a rendu de nombreux ménages insolvables. Pour autant, le nombre de prêts octroyés, tout comme le volume de production, ont été plus importants en 2020 que ceux du 1er trimestre 2021, de 1,6 % et 6,3 % respectivement. Et si l’on s’intéresse aux statistiques des 12 mois compris entre fin mars 2020 et fin mars 2021, la baisse est encore plus marquée : les contrats souscrits ont diminué de 15,5 % et le montant de la production a chuté de 16,3 %. Des chiffres retombés à leur niveau du début des années 2010 Sur le court terme, le volume de crédits signés en mars dernier s’affiche en hausse par rapport à février. Cette progression n’a cependant pas suffi à combler le retard, puisque cet indicateur s’établit à un seuil qui n’avait plus été observé depuis début 2015. Or, le crédit immobilier a connu une croissance supérieure à 20 % depuis le deuxième semestre 2015 et jusqu’au début de 2020. L’impact diffère cependant entre l’ancien et le neuf. En effet, ImportantSur le segment des biens existants, la production de prêts immobiliers est quasiment similaire à celle de début 2019, qui a été exceptionnelle sur de nombreux aspects. En revanche, le neuf a beaucoup souffert, les chiffres étant retombés à leur niveau de 2013-2014.