Sur le plan sanitaire, le coronavirus ne fait aucune distinction entre les riches et les pauvres. Force est cependant de constater que sur le plan économique, les personnes modestes sont beaucoup plus impactées que les autres classes sociales. Cette disparité se manifeste de manière limpide dans le secteur de l’immobilier et plus particulièrement dans l’accession à la propriété. Certains candidats continuent à rêver pendant que d’autres concrétisent leur projet. Changer de cadre de vie : un doux rêve De nombreux articles ont relaté l’envie des Français de déménager juste après le premier confinement. L’aspiration était alors de fuir les grandes villes et leurs appartements exigus, et de s’exiler dans une ville de second plan avec l’ambiance rurale, mais avec les commodités indispensables. Important Malheureusement, ce rêve a un prix et n’est pas à la portée de tout le monde. Dans les villes qui font l’objet des convoitises, les vendeurs profitent de la frénésie immobilière pour augmenter leurs prix pendant que les ménages modestes et ceux de la classe moyenne tentent de garder la tête hors de l’eau, confrontés au chômage partiel. D’ailleurs, l’incertitude liée à leur avenir professionnel empêche un très grand nombre d’aspirants à la propriété de lancer leur projet d’acquisition. Sans oublier les établissements bancaires qui, eux aussi, cherchent à réduire les risques en se montrant extrêmement prudents. Les dossiers de demande de prêt sont examinés à la loupe et seuls les meilleurs profils, c’est-à-dire ceux avec un apport conséquent et qui acceptent de payer des primes plus élevées pour leur assurance prêt immobilier, reçoivent une réponse favorable. Les plus fortunés restent les mieux lotis Le constat ne surprend guère. Cependant, il semble difficile de ne pas être choqué, ne serait-ce que légèrement, par les inégalités entre les plus fortunés et les autres (ceux qui appartenaient à la classe moyenne et ceux vivant en dessous du seuil de pauvreté). Les ménages aisés ont certes vécu le confinement comme tout le monde, mais ils ont pu profiter de cet arrêt forcé pour constituer une épargne. Plus tard, ce bas de laine fera toute la différence puisque celui-ci sera un argument infaillible pour convaincre leur banquier de débloquer le crédit. Qui plus est, ils auront la chance et les moyens de se positionner sur les biens de premier choix, autrement dit les logements bien isolés, peu énergivores et donc moins chers à entretenir.