Trouver un logement est devenu une tâche laborieuse pour les jeunes actifs en Irlande. Non seulement les appartements sont quasi inexistants, mais les loyers sont tout aussi exorbitants. Malgré la stabilité professionnelle de la plupart d’entre eux, ils déplorent leur vie qui s’apparente à celle des étudiants. La situation se complique davantage avec la crise. Une augmentation démesurée La Fondation Abbé-Pierre affirme dans son dernier rapport que le prix des logements en Irlande est 77 % plus élevé que la moyenne dans toute l’Europe. Un jeune instituteur trentenaire, Peter Melrose, témoigne de la situation insoutenable en Irlande avec l’envolée des prix de l’immobilier. Voulant fonder une famille avec sa conjointe, il était en quête d’un pavillon de trois pièces. Le couple s’était fixé un budget de 350 000 euros pour concrétiser leur projet qui, plus tard, a été reconsidéré et réévalué à 400 000 euros pour maximiser les chances de tomber sur une opportunité en ligne. Pourtant, ce ne fut pas le cas puisque les prix ont explosé. Ils ont également trouvé un lotissement en construction près de Dublin et ont déposé une demande pour y accéder. Toutefois, les achats massifs de lotissements en construction réalisés par les investisseurs étrangers ont fait avorter leur projet. Il convient de rappeler l’importance de la souscription d’une assurance emprunteur pour une acquisition de bien immobilier par crédit. Elle garantit le prêt et permet d’être assuré en cas de perte d’emploi, d’invalidité ou de décès. Une inaccessibilité à double cause économique Selon Barra Roantree, économiste à l’Institut de recherche économique et sociale, Chaque génération profite d’un meilleur niveau de vie que la précédente. Cependant, les choses ont changé à partir des années 80 – 90. Aujourd’hui, 30 % des habitants sont primo-accédants à la trentaine contre 60 % dans les années 60. La situation s’est surtout dégradée pendant la crise économique virulente en 2008 qui a touché le pays. Barra Roantree La stagnation des salaires est également à l’origine de cette inaccessibilité. Les loyers montent en flèche et il est impossible d’épargner pour souscrire un crédit. En même temps, la pandémie aggrave la situation économique du pays. Pendant cette crise sanitaire, le taux de chômage a bondi de +14 % chez les jeunes, contre +6 % pour l’ensemble de la population.