Lors du Congrès annuel de l’Association Villes de France, le premier ministre Jean Castex a annoncé la prolongation du programme Action Cœur de Ville jusqu’en 2026. Cette initiative vise à renforcer l’attractivité des villes moyennes qui s’est accrue avec la crise sanitaire. D’après le chef du gouvernement, il n’est pas question de stopper l’élan. Et il est essentiel d’offrir aux maires élus l’année dernière la possibilité de porter les projets jusqu’à la fin de leur mandat dans 5 ans. Pour rappel, ce programme a été lancé en 2017 afin de redynamiser les centres-villes de 222 communes françaises, mais aussi pour revaloriser le rôle des villes moyennes dans l’économie des territoires. L’État a consacré 5 milliards d’euros pour sa mise en œuvre. Jusqu’ici, plus de la moitié ont déjà été engagés (2,8 milliards d’euros), et 537 projets sont en cours de réalisation dans différents territoires. Et le premier rapport publié au mois de mars 2021 a fait état d’un bilan positif. Offrir plus de visibilité aux investisseurs La poursuite de l’Action Cœur de Ville devrait être associée à l’allongement du dispositif de défiscalisation Denormandie afin d’offrir plus de visibilité aux investisseurs, Souligne le directeur du programme, Rollon Mouchel-Blaisot. D’autant plus qu’un certain nombre d’entre eux se voient refuser des prêts, car leur taux d’endettement dépasse le seuil de 35 % fixé par le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF). Les investisseurs peuvent néanmoins améliorer leur chance de trouver un financement en accord avec leurs besoins avec l’aide d’un courtier. Celui-ci peut aider son client à limiter le coût du crédit en l’orientant vers une offre d’assurance prêt immobilier moins chère. Enjeux financiers pour les collectivités locales ImportantBien que l’annonce de Jean Castex ait satisfait les élus, ces derniers n’ont pas caché leur inquiétude quant aux enjeux financiers que représente la prolongation du programme. En effet, les dirigeants de l’association Villes de France n’ont pas manqué de signaler la fragilisation des ressources des collectivités locales. D’autre part, l’évolution de la compensation de la taxe d’habitation donne des perspectives de nœud coulant Jean-François Debat Insiste le président délégué de cette association, Jean-François Debat. D’après l’analyse de Henry Buzy-Cazaux, président de l’Institut du management des services immobiliers, La contribution de toutes les parties prenantes est indispensable pour garantir le succès du programme. Henry Buzy-Cazaux