Privées de la taxe d’habitation sur les résidences principales, certaines communes ont décidé de combler ce manque à gagner en taxant lourdement les résidences secondaires. Selon Henry Buzy-Cazaux, le président de l’Institut du management des services immobiliers, cette surtaxe pourrait entraîner la disparition du concept de résidence secondaire. Des taxes punitives pour certains secteurs Les villes touristiques qui concentrent la majorité des résidences secondaires appliquent aujourd’hui une taxation punitive pour ce type de bien. Dans ces communes, il semblerait mal vu de posséder un appartement ou une maison qui ne sera occupé que quelques mois par an en ces temps de pénurie de logements. Pourtant, les propriétaires de ces biens ne sont pas nécessairement des personnes fortunées. Il ne s’agit pas en effet de villas de luxe sur la Côté d’Azur ou la côte normande, mais bien d’habitations modestes reçues en héritage ou achetées vers la quarantaine en vue de préparer la retraite. Aujourd’hui, elles sont lourdement surtaxées. À noter que la souscription d’une assurance prêt immobilier est indispensable pour ceux qui financent l’acquisition de leur résidence secondaire à crédit. Les plus-values de cession Important Il faut également savoir que cette surtaxation dont font l’objet les résidences secondaires sert d’assiette à une autre taxation que sont les plus-values de cession. Ces dernières sont dégressives en fonction de la durée de détention du bien. Elles s’élèvent généralement à 10 % de la plus-value enregistrée par le vendeur. Si l’État et les collectivités locales s’acharnent sur l’imposition des résidences secondaires, les pouvoirs publics, de leur côté, appellent la population à s’opposer à l’acquisition des résidences secondaires. Selon eux, posséder une maison très peu utilisée ne ferait qu’aggraver la crise du logement et contribuerait à tirer les prix dans les secteurs concernés vers le bas. Dans tous les cas, ce sont des situations qui vont faire disparaître le concept de résidence secondaire. Heureusement, les communes ne pourront plus augmenter la taxe sur ces types de logements à partir de 2023 sauf en cas de majoration de leur part de taxe foncière, une mesure qui va toucher les propriétaires sans exception.