Le Brexit se concrétise chaque jour un peu plus. La date butoir est prévue pour le 31 octobre, mais la sortie est encore entourée de nombreuses incertitudes. Les entreprises, aussi bien britanniques qu’étrangères, retiennent leur souffle. Mais elles doivent d’ores et déjà prendre leurs précautions, quelle que soit l’issue des négociations entre Londres et Bruxelles. Un divorce qui risque de coûter cher aux entreprises Les entreprises doivent se préparer à un éventuel divorce sans accord Ana Boata Met en garde Ana Boata, économiste auprès d’une célèbre société d’assurance crédit française. Elle a énuméré les éventuels impacts d’un « no deal » sur les entreprises ; des conséquences qui sont déjà visibles à l’heure actuelle. Si aucun accord n’était trouvé entre Londres et Bruxelles, les marchandises entrant et sortant de la Grande-Bretagne seraient de nouveau soumises à des contrôles douaniers Ana Boata Explique-t-elle. D’après les calculs, même si la vérification de chaque produit ne prenait que 2 minutes, cela provoquerait des embouteillages monstres de camions à la frontière (estimés à 5 heures). Comme les marchandises circulent encore librement, les entreprises des deux côtés de la Manche en profitent pour se ravitailler et stocker le plus possible avant l’entrée en vigueur du Brexit. Mais outre le prix, le stockage de ces denrées, quelle que soit leur nature, occasionne des dépenses considérables. Peu de sociétés ont aujourd’hui la capacité d’assurer un tel entrepôt. Pour les autres, le seul moyen reste l’endettement. Les nombreux reports compliquent encore davantage la tâche Le Brexit a été plusieurs fois reporté à cause du fait qu’aucun accord satisfaisant n’a pu être trouvé. Sauf que ces nombreux reports nuisent aux entreprises qui sont stoppées dans leur élan. En janvier dernier, l’opération « stockage en masse » battait son plein en prévision de la sortie prévue le 31 mars. Mais le report pour le 31 octobre a été annoncé et, vu le coût important occasionné par l’approvisionnement et le stockage, les entreprises britanniques ont dû y renoncer. Ceci a causé un grave problème d’organisation aussi bien chez les entreprises acheteuses que chez les fournisseurs. Si, faute d’accord, un autre report doit être prononcé, Ana Boata craint que Beaucoup d’entreprises ne fassent faillite avant même que le Brexit ne soit effectif. Ana Boata