Depuis le 1er janvier, les détenteurs d’un crédit immobilier peuvent changer d’assurance chaque année afin de réaliser des économies substantielles. Toutefois, la plupart des banques rechignent à accepter la délégation d’assurance pour éviter de perdre des parts d’un marché qu’elles dominent encore à plus de 80 % et dont le taux de marge atteint 40 % à 50 %. Pour conserver leurs clients, plusieurs enseignes alimentent les idées reçues sur la résiliation d’assurance emprunteur. Une assurance déléguée est moins couvrante que celle de la banque Important Tout propriétaire désireux de changer d’assurance de prêt immobilier doit présenter une offre dont le niveau de garanties est équivalent, voire supérieur à celui du contrat de groupe de la banque. C’est en effet l’unique condition imposée par la loi pour qu’un contrat externe soit autorisé. De plus, la banque a l’obligation de remettre à son client une liste de ses exigences, basée sur la liste de critères établie par le CCSF. Ce document facilite pour le client la recherche d’une offre moins coûteuse, mais tout aussi couvrante que la précédente. Le changement d’assurance requiert des formalités complexes La résiliation et le remplacement de son contrat d’assurance de crédit imposent le respect de l’équivalence des garanties et du délai de préavis de 15 jours pour les contrats de prêt de moins d’un an (loi Hamon) ou de deux mois pour tous les autres (amendement Bourquin). Pour se simplifier la tâche, l’emprunteur peut s’adresser à un courtier. Ce dernier l’aidera à trouver une offre compétitive et mieux adaptée à son profil tout en se satisfaisant aux exigences de la banque. Le recours aux services d’un courtier coûte cher La majorité des courtiers ne facturent pas leurs prestations au client, mais prélèvent une commission auprès de l’assureur en tant qu’apporteur d’affaires. Il est donc tout à fait possible de bénéficier de son accompagnement gratuitement. Les tarifs d’une assurance individuelle peuvent augmenter en cours de contrat Les conditions générales de ventes des contrats individuels d’assurance de prêt immobilier précisent que l’adhérent n’est pas tenu de déclarer une aggravation du risque, ce qui lui évite une surprime ou une exclusion de garanties. En revanche si le risque diminue du fait d’une amélioration de son état de santé, ou de l’arrêt de la pratique d’un sport extrême par exemple, il peut négocier une révision à la baisse de sa cotisation. La délégation d’assurance ne profite qu’aux plus jeunes En faisant jouer la concurrence, la plupart des profils emprunteurs peuvent espérer des économies conséquentes. Pour les jeunes actifs non-fumeurs et en bonne santé ayant un contrat récent, le coût global peut diminuer de plus de 10 000 euros. Mais même les seniors peuvent décrocher un taux d’assurance plus attractif et réduire ainsi le coût de leur emprunt de quelques milliers d’euros jusqu’à son échéance.