Focalisés sur le taux d’intérêt, les souscripteurs de crédit immobilier négligent l’assurance emprunteur, qui représente pourtant une part importante du coût total du financement. Depuis le 1er janvier, tous les détenteurs d’un contrat de prêt peuvent en changer chaque année avant sa date anniversaire, avec des économies substantielles à la clé. Économiser grâce au changement d’assurance Les taux de prêt immobilier étant toujours très faibles, un des moyens efficaces de diminuer le coût de sa dette consiste à négocier son assurance emprunteur ou à en changer. En effet, les assurances de groupe vendues par les filiales ou partenaires des organismes prêteurs proposent des garanties et des tarifs standards. La loi Hamon de 2014 autorise la résiliation et le remplacement de sa couverture initiale pour une formule financièrement plus avantageuse, mais uniquement au cours des 12 mois qui suivent la signature du contrat de crédit. Depuis le 1er janvier 2018, la substitution devient possible chaque année. L’objectif est de permettre enfin la libéralisation du marché que les deux précédentes réformes n’avaient pas réussi à faire. Car pour attirer les clients, les bancassureurs et les compagnies d’assurance doivent diversifier leur offre et ajuster leurs tarifs. Les emprunteurs ont ainsi accès à des contrats personnalisés à des prix plus compétitifs. Renégocier son assurance auprès de la banque Pour faire baisser les cotisations de son assurance de prêt immobilier, l’emprunteur peut se tourner en priorité vers l’établissement qui lui a accordé les fonds. Il est conseillé de comparer les devis de plusieurs établissements pour trouver des propositions plus avantageuses à présenter lors de la négociation avec son banquier. La perspective de perdre un client peut inciter ce dernier à accepter d’aligner le montant de la prime sur celui de concurrents, sous réserve de respecter la condition d’équivalence des garanties. Cette option a l’avantage d’alléger les formalités administratives. Cette démarche doit être entreprise quelques mois avant la date d’anniversaire du contrat. Ainsi, en cas de refus de renégociation par la banque, il reste suffisamment de temps pour envisager de passer par une autre compagnie. Opter pour la délégation d’assurance Si la banque refuse de réviser son contrat maison, la délégation d’assurance, qui consiste à opter pour une couverture externe, est la solution. Avec la récente validation de l’amendement Bourquin par le Conseil constitutionnel, le droit au changement d’assurance de prêt immobilier à chaque échéance annuelle est acquis à tous les emprunteurs. Là encore, un tri préalable des offres de crédit s’impose pour trouver une formule plus intéressante financièrement, sans oublier de vérifier que le niveau de garanties satisfait aux exigences de la banque, lesquelles sont détaillées dans la fiche standardisée d’information. Pour gagner du temps et de l’argent, le recours aux services d’un courtier en assurance emprunteur est recommandé. Entretenant des relations privilégiées avec les banques en tant qu’apporteur d’affaires, et rompu aux subtilités de la négociation, c’est un partenaire précieux pour s’assurer aux meilleures conditions.