La Banque de France, organisme responsable de la médiation de crédit, a porté à la connaissance du public l’évolution des cas de surendettement sur le territoire français. D’après ces données, les femmes sont les principales victimes de ce phénomène, même si le nombre de citoyens s’adressant à cette institution diminue. 2020 a été marquée par la pandémie de Covid-19. À cause de la crise sanitaire et des différentes mesures prises par les autorités compétentes pour y faire face, les données récoltées durant cette année ne sont pas prises en compte pour observer l’évolution des cas de surendettement. Tout au long de l’année 2021, la Banque de France a pu enregistrer 120 968 dossiers de surendettement. Un chiffre certes important, mais inférieur à celui relevé deux ans plutôt. Un progrès que cette institution attribue à une amélioration de sa capacité de traiter les dossiers ainsi qu’à l’application de solutions adaptées, diminuant le taux de chômage. Les données révèlent une diminution des cas de surendettement La France a encore beaucoup à faire pour éradiquer le phénomène de surendettement sur l’étendue de son territoire. Pour preuve, près de 2 millions de Français frôlent le seuil de pauvreté, disposant de moins de 930 euros mensuels. Une situation qui interpelle les syndicats, les forçant à s’interroger sur le sort de toutes ces personnes, victimes de nombreuses privations. C’est pour venir en aide à ces dernières qu’a été créée la Banque de France, une institution habilitée à négocier, entre autres, le rachat de crédits. Une analyse des cas d’endettement recensés permet de mettre en évidence que son schéma global est quasiment le même qu’en 2020. En revanche, en comparant les données récoltées en 2019 et en 2021, il apparait clairement que le taux de surendettement est en baisse de 1,2 milliard d’euros. La CGT soutient toutefois que cette victoire n’en est pas une. Elle avance que les citoyens rencontrent des problèmes lors de la constitution de leur dossier. Et c’est ce qui motive ce recul. Les femmes éprouvent davantage de difficultés financières La Banque de France a fourni également d’autres données intéressantes sur la tendance du phénomène de surendettement. D’un point de vue géographique, la majeure partie des dossiers reçus proviennent des cinq départements composant les Hauts-de-France. En effet, leur nombre dépasse largement les 1250. C’est l’approche axée sur le sexe du déposant qui est le plus révélateur. En effet, les femmes représentent plus de la moitié des personnes de 25 à 54 ans touchées par le surendettement. Parmi elles, ce sont surtout les célibataires, les divorcées, les veuves et les chômeuses qui se trouvent le plus dans la précarité. Les experts venant de l’institution responsable concluent que, pour la plupart, elles assument toutes seules, le rôle de parent et perçoivent une rémunération beaucoup plus faible par rapport aux hommes.