La pandémie de Covid-19 n’a pas épargné les finances des ménages qui ont vu leurs revenus s’amenuiser progressivement tout au long de l’année 2020. Après le premier confinement, le gouvernement avait incité les ménages à consommer de nouveau, mais au sortir d’une année tellement compliquée, son appel était resté particulièrement vain. Relancer la consommation est crucial Le gouvernement multiplie les plans pour enclencher la relance économique. L’un des enjeux principaux est de relancer la consommation, réinjecter dans l’économie les sommes emmagasinées par les ménages durant le confinement. Mais cette tâche se révèle plus difficile que prévu puisque les ménages font dorénavant preuve d’une prudence exacerbée. En 2020, cette précaution s’est matérialisée par la limitation des évènements pouvant occasionner de grandes dépenses telles que les mariages ou l’achat de nouvelles voitures. Ce dernier a même connu une baisse de -27 % pour les véhicules neufs. Évidemment, il est désormais hors de question de contracter un prêt personnel pour voyager, au vu du contexte. Ceci constitue un manque à gagner énorme, à la fois pour les secteurs concernés (compagnies de transport, agences de voyages, hôtel), mais également pour les organismes de crédit. La morosité a gagné le marché du crédit Les temps sont durs pour les organismes de financement. Avec les incertitudes qui planent, les ménages ne sont pas du tout enthousiastes à l’idée de s’endetter. ImportantLa preuve en chiffres : le volume des crédits à la consommation octroyés en 2020 a baissé de -21 % lors des trois premiers mois, puis de -35 % lors des trois mois suivants. Même si le marché du crédit a retrouvé un peu de couleurs au troisième trimestre, avec une progression de +2,6 %, tout ceci contraste avec le niveau de l’année d’avant, lequel avait alors atteint des sommets inédits. Il faut comprendre par-là que ce ne sont pas les banques qui ont restreint l’accès aux prêts, mais bel et bien la demande qui n’était pas au rendez-vous. Et le nouveau confinement décrété au mois de novembre ne fera qu’aggraver le cas.