La présidente de la Commission Européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé lors de son discours devant le Parlement européen que l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre passerait à 55 % d’ici 2030 (contre 37,5 % actuellement). En attendant la confirmation des États membres, ce nouvel objectif est contesté par les constructeurs automobiles, lesquels soulignent l’insuffisance des moyens permettant de l’atteindre. Ces normes écologiques plus strictes requièrent d’importants investissements, difficiles à réaliser dans le contexte économique actuel, selon leur explication. Il s’agit ainsi d’un coup dur porté au secteur automobile européen, et les acteurs craignent une catastrophe si des mesures adéquates ne sont pas mises en place. Une proposition qui risque de porter un sacré coup à la filière automobile La révision à la hausse de l’objectif pourrait pénaliser le secteur automobile. Afin d’atteindre l’objectif de 37,5 % prévu par Bruxelles en 2019, les constructeurs ont misé sur la fabrication de véhicules électriques. Mais ce récent relèvement tombe mal étant donné que la crise sanitaire a ralenti sensiblement le marché. D’ailleurs, les marques européennes sont déjà fortement concurrencées par les Asiatiques qui tentent d’investir le marché des voitures électriques. En France, la filière automobile a pu bénéficier d’une série de mesures visant à relancer le secteur : augmentation du montant de bonus écologique (7 000 euros pour les particuliers) et élargissement de la prime à la conversion. Celles-ci permettront en même temps d’accélérer la transition vers l’électrique. Les Français peuvent ainsi obtenir jusqu’à 12 000 euros d’aides pour l’achat d’un véhicule électrique neuf en plus des crédits auto qu’ils souscrivent pour financer l’opération. Les constructeurs européens essaient de trouver des solutions de rechange Important Afin de limiter les coûts engendrés par l’électrification des nouvelles voitures et de contourner les problèmes liés aux batteries, les constructeurs européens essaient de trouver des solutions de rechange. Parmi les pistes explorées, le développement de carburants de synthèse permettant d’enrayer la pollution causée par les moteurs thermiques peut être mentionné. Développée par la marque allemande BMW, cette technologie est plus facile à mettre en œuvre, car elle ne nécessite pas une modification majeure des méthodes de fabrication actuelle.