Sur le marché automobile français, la première moitié de 2020 a été marquée par des hauts et des bas. Après un début d’année faste suivi d’un effondrement brusque et violent au printemps, les ventes ont repris un peu de couleurs à la fin du confinement. Les pertes enregistrées pendant les mois d’arrêt total n’ont toutefois pas été recouvertes. Si la majorité des constructeurs ont souffert de la crise, un seul est parvenu à terminer le semestre dans le vert. Tesla sort du lot À fin mai, le recul des ventes était de -48,7 % par rapport à la même période de 2019, avec seulement 479 668 voitures neuves vendues. Malgré une embellie en juin avec une progression de +1,2 % des nouvelles immatriculations, le premier semestre a été plombé par une baisse de -38,6 %, ce qui correspond à 715 709 unités écoulées. ImportantSeul le constructeur américain est sorti grand gagnant de ce semestre avec une croissance de ses ventes de -7,5 %, soit 4 010 unités écoulées au cours des six premiers mois de l’année. Tesla a su tirer profit de l’engouement des Français pour les véhicules électriques et hybrides, dont les ventes ont bondi. À noter que la marque propose un financement auto spécifique pour l’acquisition de ses modèles, neufs ou d’occasion. Il faut dire que le marché de l’électrique a été tiré par le renforcement du bonus écologique, dont la prime à la conversion mise en place au mois de juin. Ainsi, les voitures électriques ont pu grappiller une part de marché de 6,3 % à fin juin 2020 (contre 1,9 % fin 2019), alors que celle des modèles hybrides est montée à 10,4 % (5,3 % fin 2019). Les bons et mauvais élèves En tête du podium, le groupe Renault a conclu le trimestre avec une part de marché de 20,4 % à fin juin (contre 18,4 % fin 2019). De leur côté, Porsche et DS ont tenu bon pendant les six premiers mois avec respectivement (-5,2 %) et (-16 %). Toyota (-23 %), Lexus (-22,6 %) et Hyundai (-23,4 %) se sont aussi distingués avec des scores encourageants. Parmi les marques qui ont enregistré la pire performance du marché figurent Smart (-85,5 %), Jeep (-68,3 %), Jaguar (+64,4 %) et Alfa Romeo (-60,2 %). Les ventes d’utilitaires se relèvent après le déconfinement Autre constat intéressant de ce premier semestre 2020 : la progression du canal des clients particuliers. Si sa part de marché était de 40,7 % à fin mars, celle-ci a grimpé à 46,5 % pour tout le semestre. Le marché des véhicules utilitaires a été mouvementé au cours des six premiers mois. Il est passé de la stabilité avec -2,9 % fin février, pour plonger pendant trois mois, et rebondir en juin avec 52 017 immatriculations, soit une hausse de +7,7 % par rapport à juin 2019. Sur le semestre, la part de ce modèle est de -31,2 %.