Alors que le Covid-19 fait aujourd’hui partie du quotidien des Américains, ces derniers s’attendent à en subir l’impact jusqu’en 2021. La plupart des personnes ont ainsi changé leurs habitudes de consommation. À l’approche des fêtes de fin d’année, période traditionnellement propice aux achats, il est difficile d’établir un bilan chiffré. Hausse de l’épargne et recul de la consommation depuis la crise Au début de la pandémie, de nombreux Américains s’attendaient à quelques semaines de ralentissement, rapidement suivies d’un retour à la normale. Or, six mois plus tard, ils se préparent désormais à un impact économique de la crise sur le long terme. En conséquence, ils ont revu la gestion de leurs finances personnelles. Certains le font par nécessité, car la crise a fait exploser le taux de chômage aux États-Unis, tandis que d’autres ont modifié leurs comportements par choix, recentrant leurs priorités. Alors qu’en règle générale, les Américains sont connus pour être plus « cigales que fourmis », l’incertitude entourant la pandémie les pousse à mettre de l’argent de côté. ImportantLe taux d’épargne personnelle a atteint un taux historique de 33 % du revenu disponible en avril, et cette tendance s’est poursuivie. Même si le gouvernement a accordé des aides, environ un tiers des bénéficiaires ont transféré ces fonds directement vers leurs comptes d’épargne, allant à l’encontre des attentes des pouvoirs publics, qui espéraient les pousser à dépenser. Preuve de ce phénomène, selon le Bureau of Economic Analysis, Le taux d’épargne personnelle se situe à 17,8 %, alors que la consommation globale n’a crû que de 1,9 %. En parallèle, le Conference Board a noté en août une baisse de la confiance des consommateurs pour le deuxième mois consécutif. D’après le Conseil, De nombreux particuliers ont rapporté une dégradation de leurs conditions d’activité et d’emploi au cours du mois dernier. Incertitudes concernant la confiance des consommateurs Si ces signaux brossent un tableau sombre du ressenti des consommateurs et de leurs perspectives, d’autres études livrent des conclusions contraires. Par exemple, Rasmussen Reports indique que La confiance des consommateurs s’est améliorée en septembre, atteignant son plus haut niveau depuis mars. D’autres experts affirment que Les dépenses de consommation ont nettement augmenté vers la fin de l’été. En outre, les données de la Réserve fédérale montrent une propension en hausse des consommateurs à l’emprunt bancaire, l’encours des crédits à la consommation progressant de 3,3 % sur un an en juin et 3,6 % en juillet. Il révèle également une utilisation croissante des cartes de crédit pour l’achat de produits de première nécessité. Il est difficile de savoir s’il s’agit d’un phénomène ponctuel ou d’une tendance, et dans ce deuxième cas, si elle est le signe d’un moral en hausse, essentiel à l’approche des fêtes, ou si au contraire, les ménages sont toujours en difficulté dans un climat d’incertitude persistant. Pour se prononcer plus précisément, tous attendent le prochain rapport gouvernemental concernant la consommation en août, premier mois depuis le début de la pandémie sans les indemnités de chômage supplémentaires de 600 dollars par semaine.