La pandémie de COVID-19 a sévèrement impacté les petites entreprises émiraties et leurs salariés. Si les banques ont mis en place des mesures de soutien à leurs clients au deuxième trimestre, elles se montrent désormais très sélectives ou réticentes à maintenir l’allègement. Dans un contexte économique toujours tendu et incertain, elles redoutent les défauts de paiement. Des mesures d’allègement pour soulager les particuliers et entreprises Aux Émirats arabes unis, la crise sanitaire a durement impacté la trésorerie de la plupart des entreprises, notamment les plus petites. Il en a résulté des pertes d’emplois massives et des réductions salariales dans le secteur privé. Important En conséquence, en mars et avril 2020, les banques émiraties, avec le soutien de la Banque centrale (CBUAE), ont mis en place un certain nombre de mesures visant à soutenir leurs clients affectés par la pandémie. La CBUAE s’est montrée proactive en mettant des liquidités à la disposition du système bancaire via une série de mesures telles que le financement à coût nul ou à taux réduit et l’assouplissement des limites de capital réglementaire et des règles de liquidité. Le plan de relance de 256 milliards de dirhams annoncée par la CBUAE comprend 50 milliards de dirhams offerts par l’intermédiaire des banques aux clients éligibles qui souhaitent négocier un sursis. Les clients de l’activité de détail ont pu négocier un report de remboursement de 3 mois sans frais et sans intérêt. Pour les PME et les prêts aux entreprises, les banques ont proposé la réduction des taux d’intérêt, un report ou le rééchelonnement des échéances de crédit. La dernière enquête de la CBUAE montre que l’épidémie a impacté négativement l’offre et la demande de crédit bancaire. 53 % des banquiers ont estimé que La demande a baissé de manière substantielle ou modérée pour toutes les catégories d’emprunteurs, à l’exception des entités liées au gouvernement. Le mouvement concerne par ailleurs tous les types de financements : prêts personnels, cartes de crédit, prêts hypothécaires, prêts automobiles. Vers un resserrement des normes de crédit à la consommation Si ces mesures d’allègement ont permis de contenir les défauts de paiement au second trimestre, les banquiers et les analystes s’attendent à une forte hausse des impayés aux troisième et quatrième trimestres. Un banquier indique que pour les prochains mois, ces dernières Doivent se préparer à une augmentation des prêts douteux, car les pertes d’emplois, les réductions de salaire et les pertes commerciales pèsent toujours sur les finances des emprunteurs. De nombreuses sociétés ayant diminué temporairement les salaires de leurs employés en avril et en mai prolongent la mesure ou augmentent le taux de baisse. Dans ce contexte inédit, les banques font face à un afflux de dossiers pour la prolongation des reports de remboursement des prêts personnels ou pour une première demande. Considérant la situation fragile de l’emploi, le ralentissement sur le marché du logement et les perspectives des marchés financiers, les banques restent très prudentes concernant les prêts aux particuliers. Important Elles anticipent d’ailleurs un resserrement supplémentaire des règles pour les prêts à la consommation au troisième trimestre. En outre, les banquiers déclarent Suivre de près les informations du marché sur l’évaluation de la qualité des prêts aux particuliers et aux entreprises en plus des rapports des bureaux de crédit.