La période de transition pour rendre le Brexit effectif expirera à la fin de cette année. Pourtant, le gouvernement britannique et l’Union européenne sont toujours dans l’impasse concernant les termes de cette sortie du Royaume-Uni. Déjà fortement secouée par la crise sanitaire, l’industrie automobile européenne redoute grandement l’absence d’accord, lequel serait tout simplement catastrophique. Qu’adviendra-t-il de l’accord de libre-échange ? Selon la logique, en sortant de la zone euro, la Grande-Bretagne ne sera plus liée par un accord de libre-échange avec ses voisins européens. Ce contexte se révèlera préjudiciable pour le commerce, dans un sens comme dans l’autre. En effet, les marchandises entrant ou sortant du Royaume-Uni seront alors soumis à des taxes douanières, comme le prévoient les règles établies par l’OMC concernant le commerce international. ImportantD’où la crainte des professionnels du marché de l’automobile puisqu’en cas de « no deal », des droits de douane de 10 % devraient s’appliquer aux véhicules exportés depuis le Royaume-Uni vers l’UE, et inversement. Pour les véhicules utilitaires, ces taxes pourraient même atteindre 22 %. Or, celles-ci se révèlent supérieures à la marge bénéficiaire appliquée par les constructeurs. Pour rentrer dans les clous, ils seront contraints de revoir à la hausse le prix de vente, dans un contexte où, du fait de la crise sanitaire, la demande est en train de faiblir. Une perte estimée à 110 milliards d’euros sur 5 ans L’absence d’accord entre l’Union européenne et le gouvernement britannique risque donc d’entraîner une hausse du prix des voitures, ce qui dissuaderait les particuliers ainsi que les professionnels britanniques à demander un financement auto pour l’acquisition de véhicules neufs. Inéluctablement, cela conduirait à une chute des ventes encore plus importante que celle constatée pendant la crise sanitaire. ImportantLes observateurs tablent sur une perte d’environ 110 milliards d’euros pour les 5 prochaines années. Pour l’heure, la balle est dans le camp de Londres et de Bruxelles. Mais pour les inciter à trouver un accord satisfaisant, 23 organisations issues de l’industrie automobile tiennent à rappeler que les emplois de quelque 14,6 millions de Britanniques et Européens sont également en jeu.