À l’instar de nombreuses banques françaises, Crédit Agricole Sud-Rhône Alpes (CASRA) a subi de plein fouet les bouleversements engendrés par le mouvement des Gilets jaunes, la concurrence accrue dans le secteur financier ainsi que la politique prônée par la Banque centrale européenne. En dépit des nombreux vents contraires, elle a réussi à boucler un exercice 2019 satisfaisant. Maintenir la tête hors de l’eau, malgré les taux bas Avec les taux qui ont continué de reculer, le volume des crédits immobiliers octroyés allait, de manière presque inéluctable, augmenter pour les organismes de financement. Ce fut le cas pour le CASRA. D’après les chiffres communiqués par l’établissement, l’encours des crédits immobiliers s’est élevé à 11,5 milliards d’euros en 2019, soit une progression de +7 % par rapport à l’année précédente. Sur le marché du crédit à la consommation, l’agence basée en Isère s’en sort encore mieux. Elle en a distribué 14 % de plus qu’en 2018, pour 956 millions d’euros d’encours. Elle représente désormais 26 % du marché. Important Seule ombre au tableau : ces hausses de volume n’ont pas engendré une amélioration de ses profits, les taux étant restés à leur niveau historiquement bas et que les renégociations de prêts ont été légion. La diversification est la clé Pour minimiser l’impact de la dégringolade des taux, Crédit Agricole Sud-Rhône Alpes n’a pas pu compter sur une augmentation, même moindre, des tarifs bancaires. La concurrence rude qui règne entre les établissements financiers aurait vite fait de les priver de nombreux clients. Dès lors, la solution qui s’offre à la banque est la diversification des activités ainsi que des produits, une stratégie dont la banque tire une certaine satisfaction. Grâce à cette approche, sans tenir compte de l’épargne logement, elle a pu dégager un résultat net de 107 millions d’euros. Pour y parvenir, elle a, entre autres, lancé des offres d’assurance, une branche d’activité qu’elle espère bien maintenir et développer dans le futur.