Que le marché de l’automobile ne soit pas affecté par la grave crise sanitaire qui touche actuellement l’Europe et le reste du monde aurait relevé du miracle. En France, comme un peu partout sur le Vieux Continent, le confinement a débuté assez tôt en mars, entrainant la paralysie de toutes les activités. La filière automobile n’a pas non plus été épargnée. Les ventes ont dégringolé Officiellement, le confinement, et par conséquent l’arrêt de toute activité dans les entreprises et les usines, a commencé le 17 mars dernier en France. Pour pouvoir se faire une idée exacte de l’état du marché automobile en mars, il est donc plus juste de comparer les ventes réalisées pendant les 16 premiers jours ouvrés aux chiffres enregistrés en 2019 à la même période. Lors des premiers jours du mois de mars, la menace du coronavirus planait déjà fortement sur la France, ce qui explique en partie la chute vertigineuse des ventes de voitures neuves dans l’Hexagone. Souscrire un prêt auto était la dernière des priorités des Français. Important De ce fait, le nombre de véhicules écoulés a été réduit de moitié. Lors de la première quinzaine de mars 2019, 128 428 unités ont trouvé preneurs. Ce chiffre est tombé à 60 936 le mois dernier. Toutes les marques logées à la même enseigne La crise sanitaire n’a épargné personne. Aussi bien les marques françaises que les constructeurs étrangers, tous accusent le coup. Pour PSA, les ventes ont plongé de -44,8 %, le groupe n’ayant réussi à écoulé que 11 062 voitures. Sa grande rivale Renault s’en tire un peu mieux, puisqu’elle est parvenue à écouler 14 069 unités. Pour la marque au losange, ceci représente tout de même une baisse de -41,5 %. Les deux groupes français peuvent s’estimer heureux avec de tels scores, les constructeurs étrangers présentant un bilan encore plus catastrophique. Pour ne prendre qu’eux en exemple, Volkswagen a enregistré un repli de -67,7 % et Opel a accusé un recul de -80 %. D’autres marques comme Ferrari ou McLaren n’ont réalisé aucune vente. Une crise qui s’étend à l’Europe Aujourd’hui, c’est le Vieux Continent tout entier qui évolue au ralenti. La crise du marché automobile ne pouvait donc pas se limiter à la France. L’Italie est désormais le pays européen le plus touché par la pandémie. Même sans données exactes concernant les ventes de véhicules, il est facile d’imaginer que les chiffres doivent être très faibles. De même pour l’Allemagne, mais pour une raison différente. Outre-Rhin, les habitants ont, là encore, privilégié les provisions plutôt que l’achat d’une voiture.