Au Maroc, les sociétés de crédit ont l’habitude de proposer des offres promotionnelles en période de ramadan. En effet, il s’agit d’une des périodes les plus fastes, les particuliers étant plus enclins à souscrire un crédit pour faire face à leurs dépenses. Sauf que les offres promotionnelles sont parfois loin de profiter aux emprunteurs, bien au contraire. Les emprunteurs ont une idée assez vague du véritable coût de leur crédit Certaines sociétés marocaines de crédit ont développé l’art d’élaborer des offres peu lisibles pour les emprunteurs et qui leur donnent parfois l’impression erronée de souscrire un crédit conso à moindre coût. C’est ce que dénonce aujourd’hui un célèbre quotidien spécialisé dans l’économie. Selon le magazine, La pandémie de Covid-19 a plongé de nombreuses sociétés de crédit dans l’urgence. Elles sont désormais dans l’obligation de conclure le plus de contrats de prêt possible, sous peine de mettre la clé sous la porte. Toutefois, pas question pour ces organismes de brader les crédits. Sous forme d’offres promotionnelles, bon nombre de ces sociétés induisent leurs clients en erreur, en proposant des contrats de crédit qui sont, en apparence, « bon marché », mais pour lesquels les emprunteurs paient le prix fort. Important Derrière les promesses de taux alléchants vantées dans les campagnes publicitaires se cachent la plupart du temps des frais de dossier exorbitants. Pour étayer ses propos, le quotidien prend l’exemple de l’offre promotionnelle concoctée par Wafasalaf. La société propose un prêt de 60 000 dirhams à rembourser en 36 mensualités. Pour appâter les clients, elle affirme qu’aucun taux d’intérêt ne sera appliqué, mais l’emprunteur devra s’acquitter des frais de dossiers pouvant aller jusqu’à 7 484 dirhams. Les emprunteurs ont intérêt à rester vigilants Toujours d’après les affirmations dudit quotidien, D’une manière ou d’une autre, les sociétés de crédit arrivent à combler le manque à gagner engendré par la faiblesse de taux. D’ailleurs, ces sociétés démentent toute intention malhonnête ou de publicité mensongère dans leurs offres, arguant qu’elles sont conformes aux règles instaurées par Bank Al-Maghrib. Pour l’instant, le quotidien en question ne fait que pointer du doigt ce qu’elle considère comme un abus de confiance de la part de certains organismes de financement. Mais comme les offres semblent être en conformité avec la loi sur la protection des consommateurs, il appartient à ces derniers de bien analyser les conditions et de choisir le prêt qui leur est effectivement favorable.