Après le déconfinement total en France, de nombreux candidats au prêt à la consommation auront du mal à voir leur demande aboutir. D’après les observateurs et les experts du domaine, le taux de refus pourrait augmenter de près de 40 %. Actuellement, plus du quart des dossiers ont déjà fait l’objet d’un rejet. Des modèles de prédiction obsolètes ? Avant de décider de répondre favorablement à une demande de crédit à la consommation, les organismes prêteurs doivent être plus ou moins sûrs du fait que les clients pourront effectivement honorer leurs dettes. Pour déterminer la solvabilité des emprunteurs, ils se basent sur des modèles d’évaluation du risque de non-remboursement élaborés il y a des années. Ces méthodes de calcul s’appuient sur des critères d’exclusion (chômage, CDD…), de refus spécifiques (endettement…) et des variables statistiques (scoring de l’emprunteur…). Mais elles sont considérées par les spécialistes comme peu adaptables à la crise actuelle. Le meilleur moyen de trouver des financements aujourd’hui est de ne pas dépasser le taux d’endettement maximum autorisé et d’avoir au moins le minimum sur le score d’évaluation du risque. Pour mettre toutes les chances de leur côté, les emprunteurs ont intérêt à faire jouer la concurrence. La hantise du non-remboursement des prêts La hausse du taux de refus des demandes s’explique par le risque élevé de non-remboursement des prêts. Important La crise des subprimes en 2008 et 2009 a montré que le marché du crédit à la consommation est vulnérable face à un choc économique. En effet, les impayés ont explosé et quelques organismes de crédit ont échappé de peu au défaut de paiement. Or, la crise sanitaire de cette année risque d’avoir des répercussions encore plus graves sur l’économie. À quoi s’attendre en 2020 ? Pour l’heure, l’état du marché du crédit à la consommation post-Covid-19 reste encore très incertain. Mais au regard de l’effet catastrophique de la crise sur les revenus des ménages, les chômeurs en quête de prêt se verront exclus d’office. Pour les commerçants, artisans et professions libérales, les conditions d’octroi de crédit vont se durcir. On peut estimer que les taux d’approbation vont s’amenuiser pendant quelques mois. Reste à espérer que la situation va s’améliorer à la rentrée au mois de septembre 2020. Quant aux taux de crédit consommation, il est peu probable qu’ils remontent, contrairement à ceux des prêts immobiliers.