Les banques sont confrontées à leur année la plus difficile en termes de croissance des prêts du fait de la chute des prêts aux particuliers due à la crise du Covid-19. Tous les segments sont touchés, alors que les prêteurs misent presque exclusivement sur cette source de revenus. De plus, une augmentation rapide de la production des crédits aux particuliers semble impossible, du moins au cours de l’exercice 2020-2021. La production de prêts aux particuliers a connu sa plus faible croissance en 13 ans Les banques indiennes ont enregistré plus de remboursements que de nouvelles souscriptions en avril 2020, une situation rare dans le cas des prêts aux particuliers, surtout lors du premier mois d’un nouvel exercice. Mais cette année, Important Celles-ci ont relevé la baisse mensuelle la plus importante en 13 ans au moins, mettant un terme au boom des prêts aux particuliers. Selon les données ventilées publiées par La Reserve Bank of India (RBI), La production de prêts personnels a diminué de 62 861 crores de roupies, soit 2,46 % en un mois. Toutes les catégories, du prêt immobilier aux crédits revolving sur cartes de crédit, sont en repli. La baisse la plus importante concerne l’encours des cartes de crédit, qui a reculé de 10,28 %, contre 3,7 % pour les crédits personnels non garantis. Au total, ces deux segments ont contribué à plus de la moitié de la baisse du total des prêts aux particuliers. Cette chute indique que les nouveaux décaissements ont été interrompus alors que les emprunteurs continuaient de rembourser leurs mensualités sur les contrats en cours. Le phénomène est logique, les ménages en quarantaine ne pouvant acheter que l’essentiel pendant le confinement. Selon toute vraisemblance, la tendance va se poursuivre pour le mois de mai. Les prêteurs anticipent leur pire année en termes de croissance des prêts Important Les banques se préparent à leur pire année en termes de croissance des prêts, La catégorie la plus prometteuse – celle des financements aux particuliers – étant durement affectée. Ces dernières années, les prêteurs misaient sur ce segment, l’augmentation des crédits aux entreprises s’étant considérablement amoindrie. Certaines banques du secteur public comptaient même exclusivement sur les particuliers. Mais ce n’est pas tout. Les prêts aux particuliers peuvent prendre plus de temps à se redresser, considérant les incertitudes concernant l’emploi et la pression sur les salaires. En effet, des dizaines d’entreprises ont annoncé des réductions de salaire ou des licenciements afin d’alléger les coûts. Le taux de chômage en Inde atteignait 23,52 % en avril, selon le Center for Monitoring Indian Economy (CMIE). Il est peu probable que les Indiens empruntent pour des dépenses discrétionnaires après plus de deux mois de privation. Malgré une très légère reprise après la levée complète du confinement, les économistes n’anticipent pas d’augmentation marquée des prêts aux particuliers en 2020-2021. Enfin, les banques devront tenir compte de la possibilité d’une hausse des taux de défaillance des crédits aux particuliers avec le chômage en hausse et un arrêt de la consommation. Pour relancer l’activité, le gouvernement a présenté un plan global, mais laisse aux États le soin d’appliquer les différentes mesures qu’il contient en fonction de leurs propres règles de confinement. Ainsi, alors que les grandes villes restent largement fermées, dans la plupart des autres, les entreprises privées et les commerces sont autorisés à rouvrir.