Avec le confinement et la baisse de revenus dont ont souffert les ménages, il fallait bien que le gouvernement fasse un geste pour relancer la consommation, notamment en ce qui concerne les achats de voiture. La prime à la conversion a ainsi été revue à la hausse depuis le 1er juin dernier, ce qui a permis au marché de retrouver rapidement des couleurs. Plus de ventes qu’en juin 2019 Preuve que le marché français de l’automobile se porte mieux, le mois de juin 2020 a comptabilisé plus de ventes que celui de l’année dernière. La différence est certes minime, à savoir 1,2 % (tous constructeurs confondus), mais le résultat est plus que satisfaisant au vu de la conjoncture (la crise sanitaire, le confinement et la baisse de revenus). Ce petit miracle est en partie dû au plan de relance mis en place par le gouvernement, lequel préconisait entre autres une prime à la conversion plus conséquente pour l’achat de voitures électriques, de quoi inciter les particuliers à souscrire un crédit consommation, malgré les incertitudes liées à la reprise. ImportantPour rappel, le Président de la République français Emmanuel Macron a décidé d’accorder une prime de 7 000 euros à l’achat d’un véhicule électrique (5 000 euros pour les entreprises). Pour l’achat d’un nouveau véhicule thermique, qui entre dans le cadre du projet de rajeunissement du parc automobile, la prime a été fixée à 3 000 euros. Cependant, il faut rappeler que seuls 200 000 ménages (200 000 dossiers) présentant un revenu fiscal inférieur ou égal à 18 000 euros sont éligibles à cette prime. Le double des transactions hebdomadaires La révision à la hausse de la prime a multiplié par deux le nombre moyen de voitures neuves vendues par semaine. La nouvelle prime à la conversion a ainsi permis de conclure en moyenne 20 000 ventes hebdomadaires, contre seulement 10 000 à ses premières heures (janvier 2018). Hyundai et Toyota, qui sont les deux poids lourds de l’électrique à l’heure actuelle, ont vu leurs ventes progresser respectivement de +27 % et +17 %. Les constructeurs français, quant à eux, présentent des résultats plus mitigés. Pour Renault, il est quand même question d’une hausse, puisque ses ventes ont augmenté de 6,5 %. Mais du côté du groupe PSA, la pilule est un peu plus dure à avaler puisqu’un recul de -10 % a été constaté.