FICO, l’entreprise à l’origine de la fameuse cote de crédit, est en train d’affiner sa méthode de calcul. Le changement devrait doper les scores des consommateurs jouissant d’une bonne santé financière, et faire chuter celui des personnes déjà en difficulté, qui risquent ainsi d’avoir encore plus de mal à obtenir des prêts ou paieront plus cher. Les raisons des changements apportés aux scores FICO Important Les prêteurs utilisent les scores FICO pour juger de la capacité de remboursement des particuliers emprunteurs. Mais ces indicateurs ont de nombreuses autres applications, par exemple le coût de l’assurance automobile ou l’accès au logement. Dans un contexte de dynamisme de l’économie américaine, la plupart des consommateurs gèrent bien leur crédit. Selon une analyse récente de Moody’s Analytics, Les taux de retard de paiement pour toutes les dettes des ménages sont à leur plus bas niveau depuis 2005, et les notes de crédit ont tendance à augmenter. Néanmoins, de nombreux particuliers aux revenus faibles ou intermédiaires sont en difficulté et leur niveau d’endettement est assez élevé. Or, les prêteurs doivent se prémunir d’éventuelles pertes si les conditions économiques se détériorent. FICO affirme que Les nouveaux scores leur faciliteront l’évaluation du risque . Par exemple le fait de détenir un prêt personnel ainsi qu’une dette de carte de crédit, affectent les deux nouveaux scores. L’ajustement régulier des scores vise à refléter les tendances du marché grâce à l’analyse de millions de dossiers, explique FICO. Cette fois, l’entreprise propose deux nouveaux scores, FICO 10 et FICO 10 T. Les changements apportés aux scores FICO Selon le Wall Street Journal, Les principaux éléments de calcul du score ne changent pas, mais une plus grande importance est accordée à certains comportements susceptibles de traduire des problèmes financiers. Par exemple, les consommateurs qui consolident leurs encours de carte de crédit en un prêt personnel, puis contractent de nouvelles dettes sur leurs cartes, seront notés plus sévèrement. Mais FICO 10 T comporte des changements plus substantiels. Les comptes de l’emprunteur sont étudiés sur les deux dernières années au moins au lieu d’un mois statique. L’objectif est de connaître en détail la manière dont il gère son crédit dans le temps. En outre, FICO 10 T pèsera plus lourdement sur les incidents de paiement récents et pénalisera ceux qui utilisent un pourcentage élevé de leur crédit global disponible pendant de longues périodes. Le risque est d’aggraver la situation de ces personnes, les empêchant de se remettre sur pied. Des impacts inégaux sur les consommateurs Selon FICO, Environ 110 millions de personnes ne constateront que des fluctuations modérées. En revanche, Quelque 40 millions de personnes qui ont déjà des scores favorables devraient gagner environ 20 points, tandis que 40 millions de personnes avec des scores plus faibles verront probablement une baisse. Mais tous les organismes financiers n’utiliseront pas immédiatement les nouveaux scores. Les souscripteurs de prêts immobiliers hypothécaires garantis par Fannie Mae et Freddie Mac, notamment, ne seront pas affectés. Important Les grandes agences de crédit, Equifax, Experian et TransUnion, devraient adopter les nouveaux scores d’ici la fin de l’année. Conseils pour améliorer son score Parce que le calcul du FICO 10 T a un champ de vision plus long, il est conseillé de mettre de l’ordre dans ses finances le plus tôt possible avant de contracter un prêt. Il est également crucial de vérifier ses rapports de crédit, Car une erreur concernant un impayé peut avoir des conséquences plus lourdes et sa correction peut prendre du temps. Pour les experts, Rembourser les dettes sur cartes de crédit un mois ou deux avant de déposer sa demande ne suffira plus. Les encours doivent s’afficher en baisse pendant plusieurs mois d’affilée. Enfin, les cinq grands facteurs qui déterminent le score FICO n’ont pas changé : historique de paiement, pourcentage de crédit utilisé, longueur de l’historique de crédit, accumulation de prêts personnels et nombre de nouveaux comptes demandés. Les conseils classiques restent donc valables : éviter les retards de paiement, limiter le crédit sollicité à ses besoins, maintenir les encours sur les cartes au minimum.