Avec ses monuments mythiques, son charme légendaire et son héritage culturel exceptionnel, Paris est souvent associée à la beauté, à la romance et à l’élégance. Mais derrière cette image idyllique, la Ville Lumière cache également quelques facettes moins reluisantes, à commencer par l’insalubrité qui entraine une prolifération des rats. La situation est si grave que des jardiniers demandent désormais à se faire vacciner contre la leptospirose. Une réelle inquiétude chez les jardiniers parisiens Les rats prolifèrent actuellement dans la capitale, suscitant une vive préoccupation et générant des conflits récurrents. ImportantSelon Le Parisien, certains jardiniers redoutent de contracter la leptospirose, une maladie transmise à l’homme par les rongeurs via une bactérie présente dans leur urine. Cette situation pousse les agents de la ville à réclamer une vaccination. Selon l’un d’entre eux, La ville a donné son accord à condition que les jardiniers concernés s’engagent à respecter tous les rappels. Bien que ce vaccin ne soit pas obligatoire, les jardiniers souhaitent exercer leur droit d'en bénéficier. Ils demandent même qu’à l’avenir, ce vaccin soit systématiquement proposé aux agents publics, en particulier à ceux qui sont les plus exposés, notamment les jardiniers Le scepticisme de la Mairie Outre les considérations sanitaires, cet enjeu présente également une dimension politique. Geoffroy Boulard, maire du 17e arrondissement, estime que cette demande est « légitime ». Dans le contexte actuel de recrudescence des rats dans les jardins, il est légitime de s’inquiéter de la politique de santé publique menée par l’exécutif à l’égard des agents, Geoffroy Boulard Affirme-t-il. La Mairie de Paris, quant à elle, se montre plus réservée. Elle relativise en expliquant que Le rat est un être craintif et n’est donc pas un prédateur. Les chances pour qu’il morde ou soit en contact direct avec les humains sont minces, ce qui réduit considérablement les risques sanitaires. Geoffroy Boulard Elle justifie également sa position par la complexité du processus vaccinal (3 injections initiales et un rappel tous les deux ans, avec des effets secondaires) et de la mise en place d’une campagne de vaccination . Sans la campagne de vaccination, les mesures prises pour éradiquer les rats dans la capitale (campagnes de dératisation, actions de propreté, changement de mobilier urbain, etc.) coûtent déjà 1,5 million par an (chiffre de 2017) à la ville de Paris. Une campagne de vaccination contre la leptospirose viendrait alourdir la facture, une perspective qui n’enchante pas vraiment la Mairie. Néanmoins, les jardiniers pourraient se résoudre à financer eux-mêmes leur vaccination, sachant qu’avec une bonne mutuelle santé certains vaccins, même ceux qui ne sont pas obligatoires, peuvent être remboursés. À retenir Les jardiniers parisiens souhaitent être vaccinés contre la leptospirose en raison de la prolifération des rats dans les parcs de la ville. Les agents municipaux demandent une vaccination en raison des risques de transmission de cette maladie par les rongeurs. La Mairie de Paris montre une certaine réserve, arguant que les contacts directs entre les jardiniers et les rats sont rares et met en avant la complexité du processus de vaccination.