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Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 11 septembre 2024 . Temps de lecture : 8 min
En France, l’enterrement demeure le rite funéraire le plus pratiqué. En 2024, 6 Français sur 10 font ce choix pour leurs obsèques. Mais comment se passe un enterrement ? Quelles prestations l’accompagnent ? Quel est son prix ? Comment le réduire ? Existe-t-il des enterrements gratuits ? Nous répondons à toutes vos questions sur l’enterrement !
Enterrer les morts est une pratique ancestrale. Les premières sépultures attestées apparaissent environ 100 000 ans avant notre ère. Au cours de la période antique, les peuples celtes, les Romains ou les Grecs pratiquaient l’enterrement comme la crémation. L’enterrement, c’est-à-dire la mise en terre d’un défunt, s’impose vraiment avec la christianisation. Il procède d’une logique spirituelle de respect du corps, mais aussi d’un réflexe sanitaire. Il s’agit de préserver le corps des animaux carnivores afin d’éviter la propagation de germes pathogènes.
Aujourd’hui, l’enterrement cohabite avec la crémation tout en demeurant majoritaire. La France compte aujourd’hui 40 000 cimetières.
Depuis le décret du 10 juillet 2024, le délai d’inhumation des défunts en France a été porté de 6 à 14 jours après le décès (jours fériés et dimanche inclus). L’enterrement doit être réalisé dans un cimetière ou dans une propriété privée si le préfet du département l’y autorise. Le cimetière peut être celui du lieu de résidence, du lieu de décès ou du lieu d’implantation du caveau familial. Le défunt est enterré dans une concession funéraire ou, à défaut, dans un emplacement individuel en terrain communal. L’utilisation d’un cercueil est obligatoire.
La loi impose le respect des dernières volontés. En l’absence de directives, il appartient à la famille de s’accorder sur le choix entre enterrement ou crémation. En cas de désaccord persistant, la question est du ressort du tribunal judiciaire compétent pour le lieu du décès.
En France, plusieurs actes funéraires sont réglementés. Il est impossible de se passer des services d’une entreprise de pompes funèbres. Très méthodiques, les différentes phases d’un enterrement garantissent la dignité du traitement du corps du défunt.
À noter :Le judaïsme et l’islam imposent la mise en terre des corps. La crémation est formellement interdite par ces deux religions. L’Église catholique reconnaît la crémation, mais recommande toujours l’enterrement par respect du corps créé par Dieu.
En 2024, le prix d’un enterrement tout compris s’établit en moyenne à 4 300 €. Cette moyenne nationale masque une forte disparité entre la province et la région parisienne. Comptez de 2 000 à 6 000 € dans la première contre 5 000 à 7 500 € dans la seconde. Ce prix englobe les diverses prestations liées à ce rite funéraire :
Hors achat de la concession en cimetière, des obsèques avec enterrement sont en moyenne un peu plus onéreuses comparées à une crémation (sont le prix moyen s’établit à 3 800 €). L’achat d’une concession en cimetière coûte plus cher qu’une place en columbarium.
Le coût d’un enterrement peut être réduit en agissant sur plusieurs éléments :
L’enterrement d’une personne peut être pris en charge lorsqu’elle est dépourvue de « créanciers alimentaires » ou que son actif successoral est insuffisant. On entend par créancier alimentaire un parent, un conjoint, un enfant ou des beaux-parents pouvant assumer le paiement de l’enterrement. Lorsque ces conditions sont réunies, la commune prend en charge l’inhumation conformément aux dispositions de l’article L.2223-27 du Code général des Collectivités territoriales. Elle le fait de manière décente, sans distinction de culte ni de croyance. La personne est mise en terre dans la partie commune du cimetière. La commune est libre d’opérer avec l’entreprise de pompes funèbres de son choix.
L’organisation d’un enterrement est toujours un moment difficile. Lorsque le défunt n’a pas payé ses obsèques de son vivant, la difficulté financière peut s’ajouter à la douleur du deuil. Il est important d’aborder la question sans tabou. En souscrivant une assurance obsèques avec prestations, vous épargnez à vos proches de nombreux tracas. On ne saurait trop vous conseiller d’opter pour un contrat avec prestations. Cette solution vous permet de régler par avance le coût de vos obsèques, mais aussi de les organiser très précisément. La meilleure solution pour garantir le respect de vos dernières volontés !
Vous pouvez payer votre enterrement de votre vivant en souscrivant une assurance obsèques ou rédiger un testament ou encore épargner. Le contrat d’assurance obsèques avec prestations s’impose comme le meilleur moyen pour payer et organiser à l’avance votre départ. Cette précaution garantit le respect de vos dernières volontés. Elle permet à vos proches de se concentrer entièrement sur leur deuil.
L’inhumation d’une personne dans un cimetière est soumise à autorisation du maire de la commune. Le défunt est inhumé dans la commune où il est décédé, dans celle de son lieu de résidence ou dans celle de son caveau de famille. Elle peut être envisagée au sein de la propriété familiale après autorisation du préfet. La propriété doit être située hors agglomération, à une distance d’au moins 35 mètres des plus proches voisins. Une étude devra démontrer la stabilité du terrain et l’absence de risques pour la nappe phréatique.
Vous n’avez pas de concession en cimetière ? Il vous faut en faire la demande auprès de la commune dans laquelle vous souhaitez être inhumé. Celle-ci octroie un droit d’usage qui peut être de 5 ans, 15 ans, 30 ans, 50 ans ou perpétuel. Plus la concession est courte, plus elle est abordable. À l’issue de la période de concession, si cette dernière n’est pas renouvelée ou abandonnée, la commune la reprend. Les ossements sont soit inhumés dans l’ossuaire communal, soit incinérés et dispersés dans le jardin du souvenir.
Écrit par La rédaction Meilleurtaux
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