Les taux d’usure applicables pour les trois premiers mois de 2022 sont connus. Ils marquent un changement important par rapport à 2021 en s’inscrivant dans une tendance haussière. Rappelons que l’année dernière, les taux d’usure avaient connu une baisse continue, pénalisant de nombreux emprunteurs. Les taux de l’usure repartent à la hausse pour le premier trimestre ImportantAfin de protéger les consommateurs d’éventuelles pratiques abusives des établissements de crédit, l’État a décidé la mise en place de plafonds légaux sur les taux. Appelées « taux de l’usure », ces limites correspondent aux maximums applicables en fonction de la nature des prêts et de leur terme. En d’autres termes, les banques ou sociétés financières qui appliqueraient un taux annuel effectif global (TAEG) supérieur à ces maximums légaux seraient en infraction et s’exposeraient à des sanctions sévères. Ces taux sont en vigueur pour un trimestre. Ils sont définis par la Banque de France avant le début de chaque période et publiés au Journal officiel. Ainsi, ceux en vigueur jusqu’au 31 mars 2022 ont été connus en fin décembre. Il apparaît que le mouvement baissier observé tout au long de 2021 a pris fin après avoir atteint un seuil historique. En ce début d’année 2022, les taux d’usure amorcent une remontée. Dans la catégorie des emprunts immobiliers, le TAEG pour les contrats d’une durée allant de 10 à 20 ans ne peut dépasser 2,44 %, soit 0,01 % de plus qu’au dernier trimestre de 2021. En revanche, pour les prêts sur 20 ans et plus, ainsi que les prêts relais, les taux de l’usure se maintiennent au même niveau. Jouer sur l’assurance emprunteur pour garder le TAEG en dessous du taux de l’usure L’augmentation des taux de l’usure devrait redonner de l’espoir aux ménages plus modestes ou aux emprunteurs qui ont un profil atypique. Aux premiers, les banques appliquent un taux d’intérêt élevé afin de compenser le risque de défaut de paiement. Lorsque l’on y ajoute les différents frais annexes comme les frais de dossier, le coût de mise en place des garanties et le coût de l’assurance emprunteur, le TAEG dépasse souvent la limite légale. De même, lorsque le souscripteur du crédit souffre d’une maladie grave, exerce un métier dangereux ou pratique des sports extrêmes, etc., son assurance de prêt est très coûteuse et fait exploser le taux global. Dans un contexte de faiblesse historique des taux d’intérêt, choisir le bon contrat d’assurance emprunteur est le meilleur levier à activer pour rester en dessous des taux de l’usure. Éventuellement avec l’accompagnement d’un courtier, la mise en concurrence de nombreuses offres est indispensable pour trouver une formule à la fois moins chère et qui respecte la condition d’équivalence des garanties. ImportantEn plus de faciliter l’obtention du prêt, cette démarche permet de réaliser des économies substantielles.