L’assurance de prêt fait partie des éléments qui gonflent le coût total des crédits, notamment pour les emprunts immobiliers. Mais d’après les chiffres publiés par le site Good value for money, elle a connu une baisse significative cette année : -13 % en moyenne entre 2020 et 2021. La principale cause de ce recul des tarifs serait la rude concurrence à laquelle se livrent les acteurs du secteur, une situation favorisée par les dispositifs législatifs (loi Hamon et amendement Bourquin). La donne commence ainsi à changer, une bonne nouvelle pour les emprunteurs. Et les banques qui ont réussi jusqu’ici à détenir 85 % de parts de marché de l’assurance emprunteur ont été contraintes de réviser leurs tarifs à la baisse afin de préserver la compétitivité de leurs offres. Les emprunteurs ont droit à des tarifs plus personnalisés Afin de mieux cibler la clientèle, les établissements de crédit appliquent des tarifs plus personnalisés déterminés en fonction des profils des emprunteurs. Les contrats d’assurance de prêt onéreux ont ainsi été supprimés, notamment ceux destinés aux séniors de plus de 50 ans. Ces derniers peuvent désormais accéder à des offres plus abordables. Important De manière générale, en un an, la moyenne globale a baissé de -13 %. Et le nombre des contrats référencés par les intermédiaires en assurance se multiplie ces derniers temps, selon le constat de Cyrille Chartier-Kastler, fondateur du site Good Value for money et du cabinet Facts & Figures. Un marché plus flexible Les dispositifs adoptés par les parlementaires au cours de la dernière décennie ont aussi rendu le marché de l’assurance emprunteur plus flexible. En effet, grâce à la loi Hamon, les assurés ont la possibilité de changer de contrat dès la première année à condition que le nouveau contrat offre les mêmes garanties que l’ancien. Et l’amendement Bourquin leur permet de résilier le contrat d’assurance à chaque date d’anniversaire et d’opter pour une délégation d’assurance offrant également des garanties équivalentes. Outre cela, un projet de loi en faveur de la résiliation infra-annuelle serait actuellement à l’étude. Si ce texte était adopté, les emprunteurs pourraient rompre à tout moment leurs contrats d’assurance, sans être obligés de justifier leur décision.