Même si les Français sont plus optimistes que l’année dernière, plus de la moitié a peur de manquer d’argent une fois les factures payées. Manque d’argent L’enquête annuelle d’Intrum Justicia, société européenne de gestion de créances, détaille la situation des Français et des Européens vis-à-vis de leurs dettes. En 2016, 28 % des Français déclarent avoir des difficultés à payer leurs factures et 38 % reconnaissent avoir, au cours des douze derniers mois, payé une facture en retard. C’est moins que la moyenne européenne (44 %), mais plus qu’en 2015, où seulement 31 % déclaraient s’être retrouvés dans cette situation délicate. Globalement, plus d’un Français sur deux (51 % contre 48 % en Europe) s’est déjà retrouvé dans l’impossibilité de payer ses factures au moins une fois dans sa vie. La principale raison mise en avant est, bien évidemment, le manque d’argent : ils sont 77 % en France à l’invoquer contre 56 % en Europe. Pour faire face à ces difficultés et pouvoir payer leurs factures, près de 20 % ont été obligé d’emprunter de l’argent, même après assainissement de leur endettement, type rachat de crédits. En moyenne et hors prêt immobilier, le montant emprunté, au cours des six derniers mois, se monte à 1882 €. 45 % ont fait appel à leur famille et 40 % à leur banque. Les Français deux fois plus optimistes Après le paiement des factures, plus de la moitié des Français (53 %) ont peur de ne pas avoir assez d’argent et ils sont 46 % à estimer ne pas pouvoir vivre dignement par manque d’argent. Pourtant, ce sont les abonnements internet et téléphone qui sont payés en priorité (90 % des Français les règlent à l’heure), suivis par les échéances d’assurances (88 %). Et 14 % ne peuvent rembourser leur emprunt immobilier dans les délais. Ces difficultés n’empêchent pas les Français d’être presque deux fois plus nombreux qu’en 2015 à se déclarer optimistes (40 % contre 21 % l’année dernière). Et ils sont 52 % à épargner chaque mois près de 300 €, dont 66 % en cas de coup dur. Ce constat révèle, une fois de plus, un certain manque d’éducation budgétaire, dont les bases devraient plus intégrer les programmes scolaires dès le plus jeune âge.