4 % : voici l’augmentation annoncée par l’exécutif concernant un large panel de prestations sociales au 1er juillet. C’est ce que prévoit le projet de loi « pouvoir d'achat » pour aider les Français face à l’augmentation généralisée des prix. Une promesse du président de la République qui a un coût : « un peu moins de 7 milliards fin 2022, et 8 milliards d’ici à avril 2023 ». Pour compenser l’inflation qui devrait atteindre 5,5% cette année selon l’Insee, le gouvernement va présenter le 6 juillet prochain devant le Conseil des ministres son projet de loi « pouvoir d'achat ». Ce dernier prévoit une hausse de 4 % d'un grand nombre de prestations sociales, tels que le revenu de solidarité active (RSA), l’allocation aux adultes handicapés (AAH), l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), mais aussi les pensions de base de retraite, le minimum vieillesse ainsi que les prestations familiales. Une mesure qui sera rétroactive à compter du 1er juillet, selon Les Echos. Une adoption du projet de loi incertaine Pour soutenir le revenu des ménages et leur crédits, la revalorisation anticipée des prestations sociales était déjà dans les papiers du président de la République, candidat à sa réélection. Mais l’adoption du projet de loi pouvoir d’achat est encore loin d’être assurée pour le gouvernement qui ne dispose pas de la majorité absolue à l’Assemblée nationale. D’après Les Echos, le premier texte majeur du nouveau quinquennat ne prévoit pas de récupération pour trop-versé, dans le cas où l’inflation serait moins forte que prévu. Une bonne nouvelle pour les Français concernés par cette mesure, dont le coût s'élèverait à « un peu moins de 7 milliards fin 2022, et à 8 milliards d'ici à avril 2023 ». Les mesures complémentaires prévues par le projet de loi Les revalorisations évoquées ne sont qu’un volet des mesures concoctées par le pouvoir exécutif. Celles-ci sont dévoilées les unes après les autres, comme la hausse de 4 % de la prime d'activité, le chèque inflation, le dégel des rémunérations des fonctionnaires qui vont augmenter de 3,5% au 1er juillet, le bouclier tarifaire sur l'énergie ou encore le triplement et à la pérennisation de la prime de pouvoir d'achat. Par ailleurs, concernant le secteur privé, le projet de loi prévoit d’inciter les entreprises à mettre en place un dispositif d’intéressement, même sans accord de branche ou avec les représentants du personnel. De plus, le projet de loi prévoit également un renforcement de la « prime de transport » destinée à couvrir les dépenses des salariés pour leurs déplacements afin de se rendre à leur travail. Enfin, le ministre de l'Économie et des finances, Bruno Le Maire, a annoncé que les APL seraient revalorisés de 3,5 % et que la hausse des loyers ne pourra pas dépasser 3,5% pendant un an.