L’ONG Transport & Environment (T&E) a commandé à YouGov une enquête concernant l’opinion des Européens sur le durcissement des mesures de lutte contre la pollution engendrée par les véhicules. Conclusion : une large majorité de personnes soutient la mise en œuvre des nouvelles règles préconisées. Les Européens acceptent de payer plus pour une voiture plus écologique Afin d’encourager les entreprises à « verdir » leurs flottes, l’ONG T&E a recommandé une hausse de la taxe sur les véhicules de sociétés (TVS) sur leurs modèles les polluants. En parallèle, l’institut YouGov a réalisé à sa demande un sondage auprès des conducteurs européens pour évaluer leur acceptation de ces suggestions. Le panel retenu compte plus de 8 000 personnes issues de sept pays de l’Union : l’Allemagne, l’Espagne, France, l’Italie la République tchèque, la Roumanie et la Pologne. D’après l’étude, La majorité des sondés (65 %) sont disposés à débourser jusqu’à 500 € supplémentaires pour s’offrir une voiture neuve plus propre. Les Italiens et les Espagnols sont les plus nombreux (71 %) à partager cet avis. Les proportions de ménages adeptes de modèles plus vertueux sont plus faibles en Allemagne (57 %) et en France (56 %). Et peu importe si ce choix implique de puiser davantage dans leurs économies ou de souscrire un crédit auto plus important. Les constructeurs doivent investir davantage dans le « verdissement » de leurs gammes Ce demi-millier d’euros de plus que consentent à payer les acheteurs correspond justement au montant maximal que les constructeurs consacrent à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Diane Strauss, directrice du bureau français de T&E, déplore d’ailleurs le fait que ces derniers ne jouent pas le jeu. Selon elle, Les marques se plaignent de l’investissement lourd requis pour rendre les véhicules plus écologiques. Or, elle affirme que La dépense n’est pas plus élevée que celle requise pour peindre la voiture. Important Aujourd’hui conscients d’avoir un rôle à jouer pour minimiser l’empreinte carbone de leur mobilité, les consommateurs changent leur position. Ils soutiennent par conséquent l’application de normes plus sévères tout au long du cycle de vie du véhicule et pour tous types d’usages, même les déplacements urbains sur de courtes distances. En outre 76 % d’entre eux estiment que Les fabricants devraient être légalement contraints de mettre en œuvre toutes les solutions techniques possibles pour contribuer à l’atteinte des objectifs communs. En avril, la Commission européenne doit publier ses propositions de normes « Euro 7 » qui encadreront les quelque 100 millions de voitures à moteur thermique qui seront commercialisées sur le Vieux Continent au-delà de 2025.