La pandémie de Covid-19 a lourdement impacté les banques marocaines, comme en témoigne la dégradation du Résultat net part du groupe (RNPG) du Crédit du Maroc (CDM) due à l’envolée du cout du risque et au don au fonds Covid-19. L’établissement a néanmoins recommencé à accorder des crédits, principalement aux entreprises. Croissance des encours de crédits, tirés par les entreprises À la fin du troisième trimestre 2020, les encours de crédits de CDM atteignaient 44,46 milliards de dirhams (+4,9 %). ImportantLes entreprises ont été les principaux moteurs de la hausse grâce à un dynamisme qui ne s’est pas démenti depuis le début de l’année. D’après le groupe, Leurs encours ont augmenté de 7,7 %, pour s’établir à 21 105 millions de dirhams au 30 septembre. Dans le détail, les encours de crédits de trésorerie ont progressé de 23 %, contre des retraits respectifs de 1 % et 0,6 % pour ceux des prêts à l’équipement et du crédit-bail. Les encours de crédits aux ménages ressortent également en repli de 1,1 %, tombant à 18,2 milliards de dirhams. Le montant pour les crédits à la consommation ne s’élevait qu’à 3,8 milliards de dirhams (-6,7 % sur un an). Autre bonne nouvelle, CDM annonce Une progression de 5 % de ses ressources bilan par rapport à la même période en 2019, grimpant ainsi à 44 milliards de dirhams. Ce mouvement est attribué à la croissance de deux types de ressources : celles à vue de 9,9 % à 30 276 millions de dirhams, les revenus d’épargne de 1,0 % à 9 849 millions de dirhams. Le poids du don au fonds Covid-19 et du cout du risque sur le RNPG À 1,77 milliard de dirhams, le produit net bancaire (PNB) a subi une légère baisse (-0,6 %) d’une année à l’autre. Le groupe se félicite de l’augmentation de 1,7 % de la marge nette d’intérêt à 1 392,8 millions de dirhams, amélioration permise par l’optimisation du cout des ressources. En revanche, le RNPG dégringole à 104,1 millions de dirhams (-76 % sur un an). Les 85 millions de dirhams donnés pour alimenter le fonds Covid-19 et les 567 millions de dirhams de cout du risque (+169,7 % entre septembre 2019 et septembre 2020) sont à l’origine de ce revers. En effet, avec la crise qui perdure, CDM explique avoir dû établir des prévisions pessimistes imposant des provisions supplémentaires. En conséquence, les charges d’exploitations ont été alourdies de 11,6 %, à 1 milliard de dirhams, et le résultat brut d’exploitation s’est effondré à 759,9 millions de dirhams (-13,3 %). ImportantEnfin, la dette de l’établissement s’affiche en hausse de 0,8 % sur un an, à 2 104,2 millions de dirhams.