L’absentéisme au travail représente un enjeu majeur pour les entreprises, impactant leur productivité, leur compétitivité et leurs coûts. En 2023, le baromètre annuel de l’absentéisme, réalisé par un expert du secteur, révèle des dynamiques contrastées, avec une contraction du taux d’absentéisme général, mais une augmentation de la durée moyenne des arrêts de travail. Explications. Une baisse du taux d’absentéisme global Le baromètre met en lumière un recul du taux d’absentéisme global, passant de 6,7 % en 2022 à 5,7 % en 2023. Cette diminution concerne tous les secteurs d’activité et toutes les régions du territoire national. Ce phénomène s’explique en partie par la fin des mesures sanitaires strictes liées à la pandémie de COVID-19, qui avaient conduit à une augmentation des arrêts de courte durée en 2022. Malgré ces chiffres encourageants, le taux d’absentéisme reste plus élevé qu’en 2019 (5,3 %), ce qui souligne les défis persistants auxquels font face les employeurs. Une augmentation de la durée moyenne des arrêts de travail ImportantLe baromètre met également en évidence un allongement de la durée moyenne des arrêts de travail. Si le nombre de salariés absents a diminué, la durée moyenne de leur absence a quant à elle bondi de +17 %, passant de 17,7 jours en 2022 à 20,7 jours en 2023. Cette hausse s’explique en partie par la réduction des arrêts de courte durée, plus fréquents en 2022 du fait du variant Omicron. Des impacts financiers importants L’absentéisme coûte cher autant au système d’assurance santé qu’aux entreprises. Selon les experts, il équivaut à 3,4 % de la masse salariale en 2023. Ce chiffre est susceptible d’augmenter dans les années à venir, en raison de l’allongement de la durée moyenne des arrêts de travail et de la nouvelle réglementation sur les congés payés durant les arrêts maladie. Faut-il préciser que cette récente loi autorise les employés en congé maladie pour des raisons non professionnelles à cumuler des congés payés. Autres enseignements du baromètre : les cadres et les salariés avec moins d’un an d’ancienneté présentent les taux d’absentéisme les plus bas, tandis que les ouvriers et les salariés intérimaires sont les plus touchés. Par ailleurs, les femmes sont plus souvent absentes que les hommes, avec un taux d’absentéisme de 6,2 %, contre 4,2 % en 2023. À retenir Le taux d’absentéisme a reculé en 2023, passant de 6,7 % à 5,7 %. En revanche, la durée moyenne des arrêts de travail s’est allongée (20,7 jours en 2023 contre 17,7 jours un an plus tôt). Ce phénomène coûte cher aux entreprises, avec une perte de productivité estimée à 3,4 % de la masse salariale.