La controverse autour de la complémentaire santé à 1 euro par jour proposée par le Premier ministre

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 9 juillet 2024 .
Temps de lecture : 3 min

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Publié le dimanche 14 juillet 2024 15:38 par la Rédaction Meilleurtaux

Gabriel Attal a annoncé la création d’une mutuelle à un euro par jour pour les personnes dépourvues de complémentaire santé. Stéphane Junique, le président du groupe mutualiste Vyv qui rassemble la MGEN et Harmonie, a vivement critiqué cette mesure, la qualifiant d’irréaliste et de potentiellement préjudiciable pour le reste des Français.

Un impact potentiel sur les coûts des complémentaires

Stéphane Junique a souligné que même si le groupe Vyv était ouvert au dialogue avec les décideurs politiques pour explorer des solutions innovantes, toute proposition devrait être soigneusement examinée.

Il a mis en garde contre l’adoption précipitée de mesures susceptibles de créer de nouvelles contraintes ou difficultés pour le système complexe de mutuelles complémentaires.

Pour lui, il est crucial de ne pas compromettre la stabilité financière des organismes d’assurance santé existants.

Un contexte complexe et des défis à relever

Le président de Vyv a fait un parallèle entre la proposition d’Attal et l’actuelle Complémentaire Santé Solidaire (CSS), en soulignant que cette dernière est financée par une taxe sur les cotisations des complémentaires santé. Cette comparaison met en lumière les défis financiers que pourrait engendrer une extension similaire à 1 euro par jour.

Cette initiative survient dans un contexte marqué par une augmentation notable des coûts des mutuelles au cours des dernières années, avec une hausse moyenne de +8,1 % des cotisations en 2024, selon la Mutualité française.

Cette revalorisation est particulièrement préoccupante pour les retraités, qui ont des besoins de santé accrus sans le soutien économique direct de leurs anciens employeurs.

ImportantPour répondre à cette problématique, des experts de l’assurance suggèrent de revisiter les contrats de complémentaire santé pour les rendre plus ciblés et donc plus abordables.

Cependant, Stéphane Junique a critiqué la tendance des régulations récentes qui ont progressivement alourdi les obligations des contrats dits « responsables et solidaires », souvent au détriment de la flexibilité nécessaire pour apporter une solution efficace aux besoins de différents groupes d’assurés.