Sur les 17 décès dus à la coqueluche depuis le début de cette année, 12 sont des nourrissons de moins de deux mois. Face à la forte hausse des infections, la Haute autorité de santé (HAS) a publié de nouvelles recommandations afin de réduire le risque de transmission aux plus vulnérables. La nécessité de vacciner les femmes enceintes et les proches des nourrissons Avant 2018, le vaccin contre la coqueluche n’a été que conseillé pour les bébés. Cette prévention est aujourd’hui obligatoire à partir de deux mois. Avant cette date, le nourrisson demeure vulnérable. Pour minimiser les risques d’attraper cette maladie bactérienne, la HAS recommande à toutes les femmes enceintes de six à huit mois de se faire vacciner. L’objectif est de fournir une immunité à l’enfant pour que leur organisme puisse se défendre avant qu’ils ne reçoivent leur première injection. Les personnes qui seront en contact direct avec un nourrisson sont également encouragées à se faire vacciner contre la coqueluche. La transmission du germe se fait en effet facilement par voie aérienne. Cela inclut non seulement la famille, mais aussi les professionnels de la petite enfance. Le vaccin contre la coqueluche est aujourd’hui pris en charge à 65 % par l’Assurance Maladie (100 % pour l’acte médical lié). Le reste est généralement payé par la mutuelle. La primo-vaccination et le rappel des vaccins pour les enfants incontournables Il faudra attendre deux mois après l’accouchement avant de pouvoir vacciner un bébé. Cette primo-vaccination est primordiale, car elle conditionne une première réponse immunitaire. La HAS souligne d’ailleurs l’importance de ne pas différer cette action. Une autre vaccination obligatoire aura lieu à quatre mois. Le premier rappel survient à onze mois et permettra à l’enfant de grandir sans craindre cette maladie respiratoire potentiellement dangereuse. Des injections supplémentaires sont à prévoir à 6, 11, 13 et 25 ans. Ces derniers ne sont néanmoins pas obligatoires, mais vivement recommandés. Il faut en effet savoir qu’il est possible d’attraper la coqueluche plusieurs fois dans la vie. Le nombre actuel de malades dépasse déjà celui enregistré en 2017, date du dernier pic épidémique observé en France. À retenir Pour protéger les bébés de moins de deux mois, la HAS recommande la vaccination des femmes enceintes et des personnes en contact avec les nouveau-nés. La France a enregistré 17 morts, dont 12 nourrissons, à la suite d’une coqueluche depuis le début de cette année. Il est indispensable de respecter le calendrier vaccinal.