Dans le cadre de la facilitation de l’accès aux soins, le gouvernement a pris la décision d’élargir les domaines d’intervention des kinésithérapeutes, des infirmiers et des opticiens. Les mesures ont été instaurées par trois décrets publiés le 28 juin 2024 au Journal officiel. Elles ont aussi pour objectif de remédier à l’insuffisance de médecins. Fin de la prescription médicale pour consulter un kiné Le premier décret concerne le rôle du kiné. ImportantDès la rentrée, les personnes qui estiment que leur état de santé requiert l’intervention de ce spécialiste pourront s’adresser à un masseur-kinésithérapeute sans passer par leur médecin traitant. Le professionnel devra toutefois exercer au sein d’une infrastructure médicale et être référencé sur le site web de l’Agence régionale de santé (ARS). En l’absence d’un diagnostic médical établi, le nombre de séances prises en charge sans prescription sera limité à huit. Le kiné s'occupera pour sa part d’orienter le patient vers un médecin si nécessaire et de rédiger un compte-rendu détaillé des soins dispensés. Les infirmiers des patients en ALD pourront devenir référents Le second décret officialise la création de la fonction d’infirmier référent , notamment pour l’optimisation des soins aux personnes en ALD. Toujours en collaboration avec le médecin traitant, ce professionnel pourra désormais prendre des décisions pour le bien-être et la santé de leurs patients (prévention, suivi, actes médicaux…). Les individus de plus de 16 ans en ALD pourront choisir leur infirmier référent et en informer leur organisme d’assurance maladie et leur mutuelle santé. Ils ont aussi la possibilité d’en changer, mais devront aviser ces institutions de leur décision. L’opticien désormais autorisé à adapter la première prescription de verres correcteurs Le troisième décret autorise les opticiens à rectifier, sous certaines conditions, les corrections prescrites par l’ophtalmologiste ou par l’orthoptiste . Cependant, cette adaptation ne peut être effectuée que lors de la première prescription. De plus, ils sont tenus d’obtenir un accord écrit préalable du spécialiste. À défaut de réponse de ce dernier dans les 10 jours suivant la demande, cet accord est réputé acquis. À retenir Pour améliorer l’accès aux soins médicaux, l’État a élargi les rôles des kinés, des infirmiers et des opticiens. L’ordonnance du médecin n’est plus obligatoire pour se rendre chez un kinésithérapeute. Les patients en ALD pourront bénéficier des services d’un infirmier référent. En cas de besoin, les opticiens sont autorisés à ajuster la prescription de l’ophtalmologiste ou de l’orthoptiste, avec son accord.