L’épidémie de mpox en cours a déjà fait de nombreuses victimes, notamment en Afrique. Le virus circule également dans plusieurs pays. Le vaccin demeure le moyen de prévention privilégié par les autorités sanitaires. Celui fabriqué dernièrement par Moderna, encore au stade expérimental, a toutefois donné des résultats concluants lors des essais en laboratoire. Il est actuellement en phase de tests cliniques. Le potentiel de l’ARN messager mis à profit Les vaccins qui sont utilisés actuellement sont produits à base de virus « vivant atténué ». En d’autres termes, la substance active est obtenue à partie d’agents pathogènes dont la virulence a été notablement réduite. Ils ne risquent ainsi pas de provoquer une infection sur les personnes ayant reçu l’injection. Au contraire, ils les protègeront de la maladie et de ses formes graves. Le vaccin de Moderna pour combattre et prévenir la variole du singe, le mRNA-1769, a été fabriqué sur le même principe que celui que le laboratoire a utilisé pour créer son produit contre la Covid-19. Au lieu du virus atténué, les scientifiques ont misé sur le potentiel de l’ARN messager qui a déjà fait ses preuves pendant et après la pandémie . Des résultats concluants sur les cobayes Les essais menés en laboratoire sur des animaux se sont révélés particulièrement encourageants. Le vaccin à ARN messager a été injecté à plusieurs singes, d’autres ont reçu celui qui est utilisé en ce moment dans les campagnes contre le monkey pox. Ces cobayes ont été exposés au virus en même temps qu’un ensemble de sujets non vaccinés. Si tous les individus concernés ont résisté à la maladie, un seul du dernier groupe a survécu. Toutefois, ceux qui ont reçu la version avec ARN messager ont eu des symptômes nettement plus légers, et leurs plaies ont disparu plus rapidement. Par ailleurs, la charge virale chez ces sujets était aussi moins importante, ce qui permet de conclure que le mRNA-1769 diminuerait le risque de contagion. Le produit est actuellement en phase d’essais cliniques sur des personnes afin de garantir l’absence de danger pour les humains. Pour rappel, la vaccination contre le mpox ne requiert pas l’intervention de l’assurance santé des patients. Elle est entièrement prise en charge par l’État. À retenir La vaccination reste le moyen pour se protéger de la variole du singe recommandé par les autorités sanitaires. Moderna a conçu un vaccin expérimental à base d’ARN messager (mRNA-1769) qui a prouvé son efficacité sur des primates. Les tests cliniques sur les humains sont en cours.