De plus en plus de Français renoncent aux soins médicaux

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 11 mai 2023 .
Temps de lecture : 3 min

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Publié le jeudi 11 mai 2023 20:21 par la Rédaction Meilleurtaux

Touchés par l’inflation, les Français sont de plus en plus nombreux à renoncer à l’achat de médicaments non remboursés. D’après un récent sondage IFOP réalisé pour le compte de l’entreprise pharmaceutique Biogaran, sur les douze derniers mois, de nombreux particuliers ont fait l’impasse sur leurs traitements médicamenteux, notamment pour des raisons de coût.

Les raisons de l’automédication

L’automédication est de plus en plus courante, car aujourd’hui, 88 % des Français achètent des médicaments sans ordonnance, contre 58 % en 2002. Les Français à faible revenu sont les plus concernés – 15 % d’entre eux –, contre seulement 6 % à 7 % des classes moyennes et supérieures.

ImportantPour 71 % des Français ayant acheté des médicaments non remboursés depuis un an, ils évoquent :

• des symptômes bénins,
• un délai trop long pour avoir un rendez-vous chez le médecin,
• le manque de moyens financiers pour une consultation.

Une tendance à la hausse

L’inflation aggrave le problème en érodant le pouvoir d’achat des Français , et par conséquent, l’automédication augmente. En effet,

Le prix des médicaments sans ordonnance a augmenté de 9 % en un an en février,

Selon une étude du cabinet Gers Data.

Les pharmaciens n’ont fait que répercuter les hausses de tarifs des laboratoires,

Selon le directeur général de Biogaran, Jérôme Wirotius. En avril,

Important61 % des personnes interrogées par IFOP ont déclaré avoir renoncé à l’achat d’un médicament non remboursé en raison de son prix.

Contrer le phénomène avec une politique de prix bas selon Biogaran

Le renoncement à l’automédication concerne 72 % des Français de la catégorie « modeste » et 75 % de ceux de catégorie « précaire », mais cela concerne également les Français aisés, car 43 % d’entre eux ont déjà renoncé à acheter un médicament non remboursé.

Toutefois, les médicaments princeps peuvent sembler trop chers par rapport à leur utilité, même pour les Français les plus aisés. Biogaran préconise donc une politique de prix bas pour lutter contre cette tendance inquiétante.

Mais outre une telle initiative d’intervenir sur les prix, il parait également nécessaire d’inciter le public à recourir à un comparateur de mutuelle santé pour une meilleure couverture du reste à charge.