À compter du 1er janvier 2024, l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) instaurera un tarif unique de 70 euros pour les chambres individuelles, mettant fin à la dualité des prix existante. Cette décision, résultat d’une réunion du directoire en novembre, vise à simplifier la facturation tout en injectant des millions d’euros pour les hôpitaux parisiens. Cette réforme, bien que favorable pour les finances, soulève des préoccupations quant à son impact sur les patients et les mutuelles. Une réforme financière pour simplifier les facturations ImportantL’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a décidé d’instaurer un tarif unique de 70 euros pour l’ensemble de ses chambres individuelles. Cette mesure s’appliquera à partir du 1er janvier 2024 et marque un tournant majeur. La disparition des deux offres existantes, avec des prix différenciés de 50 euros pour une chambre simple et 70 euros pour une version premium, est un moyen stratégique d’optimiser la gestion financière des hôpitaux parisiens. En plus de simplifier la facturation pour les patients, cette initiative est également perçue comme une source de rentrées d’argent cruciale. L’AP-HP espère générer environ 5 millions d’euros supplémentaires en 2024 grâce à cette rationalisation tarifaire. Cette injection de fonds s’avère d’autant plus essentielle compte tenu de la dette abyssale de 400 millions d’euros affichée par le groupe hospitalier en 2023. Ainsi, au-delà de l’aspect financier, cette réforme est stratégiquement positionnée pour soutenir la viabilité à long terme des hôpitaux parisiens. Impact sur les complémentaires santé et les patients L’annonce de cette réforme tarifaire soulève des préoccupations significatives, notamment du côté des organismes de complémentaire santé. La Mutualité française exprime son désaccord, considérant que la chambre individuelle ne devrait pas être utilisée comme outil de renflouement des établissements hospitaliers. La crainte que les mutuelles augmentent leurs tarifs pour l’année 2024, en réaction à cette décision de l’AP-HP, est répandue. Cette appréhension est partagée par des experts tels que Carine Milcent du CNRS, soulignant Le fardeau potentiellement plus conséquent pour les inactifs, seuls responsables du paiement de leur mutuelle complémentaire. Carine Milcent Face à ces inquiétudes, les Hôpitaux de Paris tentent de rassurer en affirmant que Les patients sans complémentaire santé n’auront pas à payer. Carine Milcent Cependant, cette assurance est assortie de la condition que l’accueil en chambres individuelles se fera en fonction des disponibilités. Ainsi, au-delà des considérations financières, cette réforme suscite des interrogations sur son impact social et l’équité dans l’accès aux soins hospitaliers. À retenir À partir du 1er janvier 2024, un tarif unique de 70 euros s’appliquera à l’ensemble des chambres individuelles dans les hôpitaux franciliens. Cette mesure, issue d’une réunion du directoire en novembre, vise à simplifier la facturation et à générer 5 millions d’euros supplémentaires de recettes pour l’AP-HP en 2024. Cependant, elle suscite des inquiétudes chez les mutuelles et les patients, qui craignent des augmentations de prix des contrats de complémentaires. Les Hôpitaux de Paris assurent que les non-mutualistes ne seront pas facturés. La possibilité d’obtenir une chambre dépendra néanmoins des disponibilités, soulevant des questions sur l’équité d’accès aux soins.