Obligatoire pour les locataires et indispensable pour les propriétaires, l’assurance habitation est aujourd’hui incontournable pour l’immense majorité des foyers français. Son coût est logiquement calculé en fonction de la nature du bien assuré, du niveau de couverture souhaité par les consommateurs, mais également par la localisation des biens assurés. Et sur ce dernier point, force est de constater que vivre à Paris ou Marseille coûte bien plus cher qu’à Rennes ou Le Mans en matière d’assurance habitation, comme le révèle la nouvelle étude de Meilleureassurance, le comparateur d’assurance de Meilleurtaux.com. L’étude porte sur trois profils types : Les célibataires, étudiants ou jeunes actifs, locataires d’un appartement en centre-ville, d’une superficie comprise entre 20 et 40 m². Les couples avec un enfant en bas âge, locataires d’un appartement en centre-ville, d’une superficie comprise entre 50 et 80m². Les familles, avec un à trois enfants, vivant en périphérie des grands centres-villes, propriétaires d’une maison d’une superficie comprise entre 100 et 130m². En couple, mieux vaut être assuré au Mans qu’à Paris ou Marseille Comme souvent en matière d’assurance, un prix moyen pour différents profils cache d’importantes disparités. Ainsi, pour un couple, locataire d’un appartement en centre-ville, le prix moyen proposé par les assureurs pour les 20 villes présentées se fixe à 198,56€. Un tarif annuel dont bénéficient les Lyonnais (200€) et Grenoblois (196€) mais loin de celui payé par les Manceaux qui règlent de leur côté 160€ à leur assureur habitation. De l’autre côté du classement, c’est Marseille qui supporte la cotisation la plus élevée avec un tarif de 242€, soit 51% de plus que les habitants du Mans. Plus globalement, c’est d’ailleurs toute la pointe ouest de la France qui bénéficie de tarifs avantageux, Rennes (163€), Angers (170€) ou encore Nantes (174€) suivent Le Mans dans le classement des villes les moins chères pour les couples en appartement. A l’opposé, Marseille est suivie de Paris (242€), Nice (239€), Montpellier (228€) et Nîmes (216€). Autrement dit, la capitale et le sud de la France sont, une nouvelle fois pour les assureurs, identifiés comme étant les zones les plus risquées du territoire. L’Île-de-France et la région PACA partagent des fréquences de vols nettement supérieures aux autres régions françaises. On y dénombre ainsi près de 9 cambriolages pour 1000 logements et cela depuis plusieurs années. Le risque d’indémnisation de la part des assureurs y est donc plus important qu’ailleurs en France et ces derniers adaptent donc leurs primes en conséquence analyse Fabien Soccio, porte-parole de Meilleureassurance En famille, le sud attire mais il coûte cher Que l’on soit célibataire, étudiant, ou en famille, les villes les plus chères et les plus économiques restent quasiment identiques. À l’exception de Paris, ce sont les villes du pourtour méditerranéen qui affichent les tarifs les plus élevés. Pour les étudiants et les jeunes actifs, les prix de l’assurance habitation sont toutefois en retrait par rapport aux couples avec enfant. Avec un tarif moyen de 146,76€, ils parviennent à obtenir des tarifs contenus grâce notamment aux surfaces limitées des appartements occupés et à la valeur mobilière garantie relativement faible. Cependant, les écarts sont là aussi importants entre les villes puisque Angers (123€) ou Rennes (127€) affichent des tarifs sous les 130€ annuels tandis que Marseille (176€) ou Paris (179€) se rapprochent des 180€ annuels, soit une différence de 44% entre les deux extrêmes. Et le constat ne change pas pour les familles propriétaires d’une maison. En périphérie de Rennes il leur coûtera ainsi 289€ tandis qu’il faut compter quasiment 100€ de plus, soit 388€ pour assurer son bien à proximité de Paris. Marseille (377€) et Montpellier (369€) font partie du podium tandis que toutes les villes au sud de Lyon affichent des tarifs supérieurs à la moyenne constatée de nos 20 villes références (340,36€). Bien qu’éloignées des centres-villes, les familles affichent des tarifs d’assurance habitation supérieurs à ceux des étudiants ou des couples avec enfants. La raison tient en deux points essentiels que sont la valeur des biens mobiliers assurés et les risques inhérents à la propriété du bien lui-même. Un locataire n’a pas à assurer « les murs » de sa résidence, c’est le propriétaire qui s’en charge. Ainsi, un propriétaire occupant cumulera les garanties dans son contrat et verra donc sa prime être bien supérieure à celle d’un locataire. Il est alors essentiel de bien comprendre les garanties de son contrat et de mettre en concurrence les offres pour trouver la solution d’assurance la plus pertinente selon les biens à assurer conclut Fabien Soccio