Fin mai 2017, le nombre de transactions immobilières a atteint des niveaux exceptionnels dans le neuf (152 834) comme dans l’ancien (907 000). Ces chiffres expliquent certainement les 82 % de professionnels qui se disent satisfaits des conditions actuelles du marché. Malgré la croissance des prix de l’immobilier, les taux faibles et l’assurance emprunteur déléguée devraient maintenir le volume des ventes à un niveau élevé. Optimisme des professionnels de l’immobilier Pourtant, les prix des biens connaissent une forte hausse dans les grandes agglomérations, dont Bordeaux, Paris et Lyon. Pour l’année à venir, la majorité des professionnels du secteur anticipent une stabilisation sur les deux segments (53 % pour l’ancien et 59 % pour le neuf). Toutefois, une bonne proportion table sur une augmentation (27 % pour l’ancien et 31 % pour le neuf) alors que d’autres prévoient une baisse (16 % pour l’ancien et 6 % pour le neuf). La hausse des prix ne suffit cependant pas à tempérer l’optimisme des professionnels. Pour 91 % d’entre eux, les taux immobiliers encore très faibles vont continuer à soutenir l’activité, surtout s’ils sont couplés à une assurance prêt immobilier pas chère. Coût de crédit réduit grâce au changement d’assurance emprunteur En choisissant une assurance individuelle, le souscripteur d’un prêt immobilier bénéficie d’une couverture mieux adaptée à sa situation et ses besoins tout en réalisant des économies substantielles. Non seulement le tarif est personnalisé, mais contrairement à l’assurance de groupe de la banque, le calcul du montant de la prime est basé sur le capital restant dû et non la somme empruntée. Elle diminue donc à mesure des remboursements. Pour faciliter le recours à cette protection sur mesure, la loi a subi plusieurs modifications. La loi Lagarde de 2010 autorise les emprunteurs à s’adresser à l’assureur de leur choix en dehors de la banque. Puis, avec la loi Hamon, ceux-ci disposent de douze mois à compter de la date de signature de l’offre de crédit pour résilier et remplacer leur assurance initiale fournie avec la banque par une offre moins onéreuse. Dans les deux cas, la condition est de respecter l’équivalence de garanties entre les deux propositions. L’amendement Bourquin est le dernier en date. ImportantIl autorise, dès le 1er janvier 2018, la résiliation annuelle de son assurance de prêt immobilier à chaque date d’anniversaire du contrat. Un vrai changement avec l’amendement Bourquin ? Malgré la multiplication des mesures en faveur de la délégation, les banques détiennent toujours 85 % du marché de l’assurance de crédit immobilier. Entre 2011 et 2016, la proportion des assurances déléguées pour tous les types de prêts (logement, à la consommation et professionnel) est restée stable, autour 12 %, soit leur niveau de 2007. De l’avis des spécialistes, la toute récente réforme ne devrait pas avoir un impact plus important que les précédentes, à l’exception d’une légère amélioration de l’offre bancaire sous la forme de prix plus compétitifs et de garanties plus étendues. Pour une évolution plus marquée, il faudrait que la démarche soit moins complexe pour les emprunteurs, confrontés pour l’heure à divers blocages pointés par l’ACPR et le CCSF. Pour lever ces difficultés posées par les banques, ce dernier s’est d’ailleurs engagé à publier un guide sur la procédure de substitution avant la fin de l’année.