Les seniors sont de plus en plus nombreux à souscrire un crédit immobilier. Leur profil satisfait d’ailleurs aux critères des banques : espérance de vie plus importante, pas de risque de perte d’emploi, épargne conséquente. Or, l’assurance représente un frein de taille à leurs projets. Heureusement, il existe des solutions, notamment le recours à un contrat par délégation. L’offre d’assurance emprunteur à destination des seniors s’étoffe Depuis juillet 2014, la loi Hamon permet à tout emprunteur de changer de contrat d’assurance pendant la première année de son prêt. À partir de 2018, grâce à l’amendement Bourquin voté en début d’année, tous les contrats en cours pourront être résiliés chaque année à leur date anniversaire. Grâce à ces différentes évolutions législatives, l’offre à destination des candidats à la propriété, notamment les seniors, est plus large et plus attractive. En effet, les banques sont peu enclines à financer les ménages de plus de 65 ans, dans un contexte d’allongement de la durée d’emprunt. Les chiffres fournis par les spécialistes du crédit le prouvent : entre 2015 et 2017, le pourcentage de prêts de moins de 10 ans contractés par des emprunteurs de plus de 65 ans est passé de 32,9 % à 22,4 %. En parallèle, les emprunts plus longs gagnent du terrain. Ainsi, 53,1 % des seniors choisissent des durées de 10 à 15 ans tandis que 19,9 % ont pu négocier des contrats sur 15 à 20 ans. La délégation, une solution d’assurance pour les seniors Pour contourner les limites d’âge imposées par les contrats de groupe, la délégation d’assurance est la solution. Important En effet, de nombreux établissements spécialisés proposent aux seniors une couverture individuelle jusqu’à 85 ans, voire 90 ans. De plus, les taux sont généralement moins élevés que ceux pratiqués par les banques. Par exemple pour un client âgé de 70 ans, la banque accorde un taux moyen de 1,8 %, contre 0,92 % pour une offre externalisée. Après 75 ans et 82 ans, le coût passe respectivement à 1,02 % et 2,62 %. Enfin, pour un emprunteur qui se heurterait à un refus de tous les organismes, qu’il demande une protection de groupe ou personnalisée, deux alternatives sont possibles : accepter une hypothèque sur un autre bien immobilier qu’il possède, ou faire jouer la convention Aeras (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé), à condition de ne pas dépasser 320 000 € de capital emprunté et d’avoir soldé le prêt avant son 71e anniversaire.