Les opérations de rachat de crédits se multiplient. Mais comment fonctionnent-elles réellement, quels sont leurs avantages et les risques et comment s’en prémunir ? Principe du rachat de crédits Également désigné par « regroupement de crédits », ce montage financier consiste à rassembler plusieurs dettes en cours en une seule. Ces emprunts à restructurer peuvent être des prêts à la consommation uniquement, ou inclure un ou des prêts à l’habitat. Lorsqu’un crédit immobilier figure dans la liste, ou que sa part relative sur le montant total dépasse 60 %, le prêt de substitution est régi par les dispositions légales relatives au crédit immobilier. S’il représente moins de 60 %, c’est la règlementation des crédits à la consommation qui s’applique. Allègement de la mensualité de remboursement Le principal avantage du rachat de crédits est la réduction significative du montant de chaque mensualité. Cet allègement est rendu possible par l’allongement de la durée du prêt, et dans certains cas, de l’utilisation d’un taux d’intérêt moindre. Les ménages qui traversent une période financière difficile peuvent ainsi retrouver un peu de sérénité dans leur gestion budgétaire mensuelle. Toutefois, cette contrepartie n’est pas sans conséquence. En effet, la durée de remboursement allongée accroît proportionnellement le coût total de la dette. Pour éviter les mauvaises surprises, il est donc essentiel de s’intéresser autant au taux d’intérêt proposé par le nouveau créancier qu’à l’ensemble des charges. Comparaison des offres de rachat de crédits Afin d’améliorer la protection des emprunteurs, la loi impose aux prêteurs depuis janvier 2013 de mentionner clairement sur leur offre de regroupement si celui-ci implique un allongement de la durée de remboursement et une hausse du coût total du prêt. Un tableau comparatif détaille par ailleurs les caractéristiques financières des emprunts à regrouper et du nouveau crédit. Les éléments chiffrés s’accompagnent d’avertissements en fonction de la situation de l’emprunteur, comme la perte de la couverture de l’assurance de crédit relative aux anciennes dettes lorsque celles-ci sont soldées par anticipation. Malgré ces mesures, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) vient de publier un rapport soulignant les nombreuses infractions des établissements financiers, notamment l’absence des mentions obligatoires ou des informations trompeuses et le défaut de remise de la fiche d’information pour comparer les propositions, etc.