L’inflation impacte lourdement le portefeuille des ménages. Le montant des dépenses contraintes atteint désormais 1.195 € mensuels, en hausse de 9 % depuis octobre 2022. Par conséquent, ils représentent 38 % des revenus mensuels nets moyens des Français. Le montant et la part des dépenses contraintes sur le budget des Français explosent Les contraintes budgétaires des Français n’en finissent pas d’augmenter en raison de l’inflation. Une récente étude réalisée par CSA Research pour le compte d’un grand comparateur d’assurance met en évidence l’ envolée du poids des dépenses contraintes. En effet, Les chiffres montrent une hausse de 9 % correspondant à 100 € par mois par rapport à octobre 2022. Pour les auteurs de l’étude, Il s’agit de la progression la plus marquée jamais observée depuis la première édition du baromètre en 2020. Le montant de ces dépenses contraintes se situe désormais autour de 1195 € par mois, l’équivalent de 38 % des revenus moyens des ménages. Cette forte hausse est attribuée principalement à trois postes de dépenses : l’énergie, les transports et l’assurance. L’augmentation des tarifs de l’électricité début 2023 a fait passer la charge mensuelle à 103 € (+6 €), tandis que celle du gaz a fait grimper la dépense à 110 € (+3 €), et cela malgré un plafonnement de la hausse à 15 %. En outre, avec l’explosion des prix des carburants, le transport coûte 132 € par mois aux Français (+9 €). Les usagers des transports en commun aussi déboursent davantage chaque mois pour leur forfait, à 58 € (+9 €). Enfin, en matière d’assurance, tous les types de couvertures se sont enchéris : l’automobile (91 € mensuels ; +5 €), l’habitation (70 € mensuels ; +9 €), la complémentaire santé (104 € ; +6 €). Dans ce contexte, à peine la moitié des Français (52 %) réussissent à épargner. 29 % déclarent couvrir tout juste leurs charges, tandis que 19 % se plaignent de devoir recourir au crédit à la consommation ou puiser dans leurs économies. Des disparités selon les revenus et la région Cependant, l’augmentation du poids de leurs dépenses contraintes n’est pas homogène entre les différentes catégories de la population. Les foyers les moins aisés, dont le revenu mensuel net est inférieur à 900 €, sont les plus durement impactés. Ils consacrent aujourd’hui 1141 € par mois aux dépenses contraintes, soit 124 € de plus (86 % de leurs revenus, contre 80 % en octobre 2022). Au sein des catégories modestes et des classes moyennes, cette proportion baisse à 63 % et 35-47 % respectivement. Les ménages disposant des revenus les plus élevés s’en sortent le mieux avec seulement 21 % alloués aux dépenses contraintes. D’après l’étude, Les familles avec deux enfants sont également sévèrement pénalisées. En 6 mois, le montant mensuel de leurs dépenses contraintes est passé de 1595 € à 1728 €, et pèse actuellement 44 % de leur budget. Ce mouvement est dû à trois postes : la santé, les services financiers, et la communication. Si l’on se réfère au critère géographique, le baromètre place les Franciliens en tête du classement des dépenses contraintes les plus élevées avec 1306 € mensuels, à cause du logement et des transports en commun. Mais lorsque l’on rapporte cette somme à leurs revenus, la région affiche le ratio le plus faible (33 %), devant le Grand Est (42 %), le Centre-Val de Loire (43 %) et la Normandie (44 %). À retenir L’inflation a fait grimper les dépenses contraintes des Français de 9 % depuis octobre 2022, principalement à cause de l’énergie, des transports et des assurances. Elles atteignent désormais 1 195 € par mois, soit 38 % de leurs revenus mensuels nets moyens Les foyers les moins aisés et les familles avec deux enfants sont particulièrement touchés, tandis que les disparités régionales montrent que les Franciliens ont les dépenses contraintes les plus élevées, mais avec un ratio par rapport aux revenus relativement bas. Seulement la moitié des Français parviennent à épargner, tandis que 29 % couvrent tout juste leurs charges et 19 % doivent recourir au crédit ou puiser dans leurs économies.