Dans un contexte de crise, le projet de loi de Finances prévoit une hausse de 3,5 % des crédits destinés au ministère du Travail pour 2021. Celui-ci aura droit à 13,2 milliards d’euros, soit 434 millions de plus que cette année. Cette enveloppe s’ajoute au budget inclus dans le plan de relance consacré à l’emploi, à l’insertion et à la formation professionnelle. Un budget structurel de 13,2 milliards d’euros pour le ministère du Travail Le PLF pour 2021 traduit la volonté du gouvernement de faire de l’emploi une priorité. Important Les crédits structurels du ministère du Travail croissent ainsi de 434 millions pour s’établir à 13,2 milliards d’euros. Le Plan d’investissement dans les compétences (PIC) en est le principal bénéficiaire avec un budget qui grimpe à 3,3 milliards, contre 2,4 milliards en 2020. Les emplois francs aussi sont soignés : de 224 millions cette année, le montant de l’enveloppe passe à 317 millions (+93 millions) en 2021. Toutefois, le nombre de ces contrats aidés réservés aux personnes habitant dans les quartiers prioritaires reste limité à 100 000. Des moyens plus importants sont également mobilisés pour deux autres dispositifs : l’accompagnement des personnes en situation de handicap, qui reçoit 430 millions (+23 millions sur un an) ; l’insertion par l’activité économique (IAE) des jeunes, dotée de 82 millions (+17 millions) au titre du Pacea ; l’IAE des jeunes obtient 4,5 milliards de plus afin de financer 30 000 places supplémentaires et relever de moitié la garantie « Jeunes ». L’ensemble est cumulable avec la prime à l’embauche de 4 000 euros des jeunes en alternance. Des crédits complémentaires aux mesures du Plan de relance Important Ces crédits additionnels devraient aider le ministère à couvrir la plupart des frais affectés par les inévitables coupes budgétaires. Les effectifs sont particulièrement touchés, bien que des embauches temporaires puissent être envisagées dans l’éventualité d’une augmentation des entreprises en difficulté dans certains territoires. Ces 13,2 milliards viennent compléter une somme équivalente inscrite au plan de relance, dont les mesures ont été présentées début septembre. 250 millions seront alloués à Pôle emploi afin d’étoffer ses équipes de 2 150 ETP. L’objectif est de permettre à ses services de répondre efficacement à l’explosion du chômage que les pouvoirs publics redoutent, avec possibilité d’ajustement après un bilan en fin d’année. 9,5 milliards seront octroyés à France compétences, la nouvelle instance gouvernementale chargée de la formation professionnelle, dont 750 millions de subventions exceptionnelles afin de parvenir à l’équilibre financier d’ici à 2022. Jeunes, chômeurs, salariés en activité partielle…, pour l’Exécutif, « aucune catégorie ne doit être oubliée ».